Dans une lettre ouverte adressée au chef du gouvernement Elyes Fakhfakh, des associations et des militantes tunisiennes appellent à l'adoption d'une politique féministe dans la lutte contre l'épidémie du COVID-19. Une déclaration collective sur l'adoption d'une politique féministe pour lutter contre l'épidémie de COVID-19, élaborée par la Feminists Alliance for Rights (FAR), a été signée des associations féministes tunisiennes et près de 1160 militantes, activistes, réseaux et organisations de femmes dans le monde entier. Cette déclaration lancée par des femmes des pays du Sud et des communautés marginalisées du Nord vise à adopter une politique féministe pour lutter contre les effets de l'épidémie de COVID-19 dans tous les domaines liés à la sécurité alimentaire, aux soins de santé, à l'éducation, aux inégalités sociales et économiques et à la violence à l'égard des femmes. Les signataires appellent à donner la priorité aux besoins des personnes en situation de vulnérabilité, y compris les femmes, les enfants, les personnes âgées, la communauté LGBTQI++, les personnes handicapées, les personnes ayant des problèmes de santé, les personnes vivant en milieu rural, les sans-abri, les réfugié(e)s, les migrant(e)s, les apatrides… Ils appellent, également, à fournir un soutien social et financier nécessaire à tous les groupes vulnérables et à ssurer la sécurité alimentaire dans toutes les régions et les zones pauvres et rurales dans lesquelles les femmes ne bénéficient pas d'un pouvoir d'achat suffisant et n'ont pas accès aux centres-villes où se trouvent les principaux marchés. et dénoncent les problèmes d'assainissement dans les zones rurales et isolées tout en revendiquant l'accès des femmes à l'eau dans ces mêmes zones. Les signataires soulignent que les femmes doivent disposer des services de santé sexuelle et génésique nécessaires tels que les contraceptifs et les avortements sans risque et appellent à former le personnel médical, les travailleurs sociaux/ travailleuses sociales, les psychologues et psychiatres à connaître les effets et les signes de violence domestique. En outre, leur fournir les ressources et services appropriés afin qu'ils / elles puissent recevoir, soigner et guider les victimes. Ils revendiquent, également, la mise en place des centres d'hébergement pour les femmes et enfants victimes de violence Pour plus détails sur les revendications les plus importantes, voici la lettre ouverte adressée au chef du gouvernement