Des organisations, syndicats, intellectuels, militants politiques et activistes de plusieurs nationalités ont appelé les Etats membres de l'Union européenne à supprimer les dettes qui pèsent sur la Tunisie et à donner des perspectives à sa jeunesse de vivre et travailler au pays. Dans une tribune collective publiée, hier lundi, sur les colonnes du journal français « Le Monde », les signataires ont dénoncé une « répression policière aveugle » contre des jeunes et des vagues d'arrestations dans des quartiers populaires dans de nombreuses villes du pays. « Ces jeunes qui subissent une paupérisation croissante ne font que réclamer ce qui, il y a dix ans, a donné lieu à la » révolution pour la dignité « , à savoir leur droit au travail, à la liberté, à la justice et à l'égalité », ont-ils estimé. A cet effet, les signataires de la tribune ont invité le gouvernement tunisien à respecter les principes de la Constitution de 2014 qui font obligation à l'Etat tunisien de respecter la dignité de ses citoyens, condamnant le recours aux mauvais traitement, à la torture et aux procédures judiciaires expéditives. Et de conclure que les mouvements des jeunes tunisiens révèlent l'impasse économique et sociale dans laquelle le gouvernement tunisien a plongé la société. « Une telle situation ne pouvait qu'aboutir à la confrontation avec le pouvoir qui, aujourd'hui encore et de nouveau, ne répond à leur désarroi et à leurs revendications légitimes que par la répression », lit-on dans le texte de la tribune.