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Affaire Walid Danguir : Selon HRW, les blessures au corps indiquent de mauvais traitements
Publié dans Tuniscope le 07 - 11 - 2013

Les autorités tunisiennes devraient s'assurer que leur enquête sur la mort d'un homme, peu après que la police de Tunis l'ait arrêté le 1er novembre 2013, soit rapide et approfondie, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.
La police a arrêté Walid Denguir, 34 ans, dans le quartier populaire de Bab Jedid, peu après 16 heures le 1er novembre. Environ une heure plus tard, sa mère, Faouzia Rezgui, a reçu un appel téléphonique d'un agent de police lui disant qu'il était mort. Lorsque Faouzia Rezgui a vu le corps de son fils plus tard ce jour-là, il semblait avoir des traumatismes crâniens et de nombreuses contusions, a-t-elle indiqué à Human Rights Watch.
« La famille de Walid Denguir a le droit de savoir comment il s'est retrouvé mort avec des ecchymoses sur le dos et éventuellement une fracture du crâne peu après que la police l'ait arrêté », a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Une enquête pénale indépendante et approfondie sur la mort de Denguir est nécessaire. »
Faouzia Rezgui a expliqué à Human Rights Watch qu'environ 15 minutes après que son fils ait quitté la maison le 1er novembre, des jeunes hommes du quartier sont venus lui dire qu'ils avaient vu plusieurs policiers sortir d'une voiture de police et tenter de stopper Denguir alors qu'il était sur sa moto. Ils ont affirmé que Denguir avait fui et que les policiers l'ont poursuivi, rattrapé en face du supermarché Magazin Général à Bab el Fella et l'ont fait monter de force dans la voiture de police.
« Quarante- cinq minutes plus tard, un homme qui s'est identifié comme étant un policier m'a téléphoné et m'a dit : ‘Ton fils est mort' », a déclaré Faouzia Rezgui à Human Rights Watch.
Je suis allée avec des membres de la famille au poste de police de Sidi Bechir. Il y avait de nombreux agents de police en face du poste. Ils ne voulaient pas nous laisser entrer. Nous sommes retournés à la voiture et nous avons attendu. Quelques minutes plus tard, nous avons vu des agents de police faire sortir un corps du poste et le mettre dans une ambulance qui attendait devant le poste. Nous avons suivi l'ambulance jusqu'à l'hôpital Charles Nicole. Quand ils ont sorti le corps de l'ambulance, j'ai soulevé le drap recouvrant son corps.
Faouzia Rezgui a confié qu'on aurait dit que son fils avait été battu : « Sa bouche et son nez saignaient, j'ai touché son front et j'ai eu l'impression que son crâne était fracturé parce qu'il y avait une crevasse entre son front et le sommet de son crâne. »
L'hôpital a remis le corps à la famille le lendemain. Human Rights Watch a vu des photos que des membres de la famille ont dit avoir prises lors du nettoyage préalable à l'inhumation du corps de Walid Denguir. Le haut du crâne semblait déformé. Sa bouche, son oreille gauche et son nez étaient tachés de sang et son dos présentait des ecchymoses. La mère de Walid Denguir a déclaré à Human Rights Watch que la famille n'a pas encore reçu le rapport d'autopsie.
Le 3 novembre, le ministère de l'Intérieur a publié un communiqué sur sa page Facebook indiquant qu'il attend les résultats de l'autopsie pour déterminer la cause de la mort de Denguir. Le ministère a ajouté qu'une enquête judiciaire avait été ouverte dans l'affaire et que l'inspecteur général du ministère de l'Intérieur avait ouvert une enquête administrative. Il a également déclaré que la police avait recherché Walid Denguir dans le cadre « d'infractions relatives aux drogues » et « d'appartenance à des réseaux criminels. »
Les Principes des Nations Unies relatifs à la prévention efficace des exécutions extrajudiciaires, arbitraires et sommaires prévoient qu' « il doit y avoir une enquête approfondie, rapide et impartiale » sur tous les cas suspects de mort non naturelle en garde à vue. L'enquête doit « déterminer la cause, les circonstances et l'heure de la mort, la personne responsable et toute pratique pouvant avoir entraîné le décès. Elle devra comporter une autopsie adéquate, le rassemblement et l'analyse de toutes les preuves physiques ou écrites et l'audition des témoins. » Les méthodes et les résultats détaillés de l'enquête doivent être rendus publics et le gouvernement devrait s'assurer que les personnes identifiées par l'enquête comme ayant participé à un homicide illégal soient traduites en justice.
Lors d'une visite de mai 2011 en Tunisie, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture a noté que la torture et d'autres mauvais traitements avaient lieu dans les centres de détention. Le Rapporteur spécial a souligné la nécessité pour le gouvernement de mener des enquêtes approfondies sur les allégations de torture sans plus tarder, de poursuivre les responsables et d'offrir aux victimes des recours et des réparations efficaces.
Depuis l'élection de l'Assemblée nationale constituante, le 23 octobre 2011, les organisations des droits humains ont signalé au moins un autre décès suspect en garde à vue. La police a arrêté Abderraouf Khammasi à Tunis le 28 août 2012 et l'a emmené au poste de police de Sidi Hassine. Plus tard ce jour-là, il a été admis à l'hôpital, où il est mort de blessures à la tête, le 8 septembre 2012. Le lendemain, le bureau du procureur a déposé des accusations d'homicide contre quatre policiers basés à Sidi Hassine. Toutefois, leur procès n'a pas encore commencé.
« Pour mettre fin à l'usage excessif de la force lors d'arrestations et d'interrogatoires, les autorités devraient enquêter de manière impartiale et approfondie et faire en sorte que les membres des forces de sécurité responsables rendent des comptes lorsque des actes répréhensibles sont découverts », a conclu Eric Goldstein.


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