L'organe exécutif de la Fédération Tunisienne des Directeurs de Journaux a exprimé ce mardi son indignation quant aux plaintes déposées contre les Responsables de journaux et les journalistes. En effet, la ministre de la Justice Leila Jaffel avait déposé une plainte contre le journal Business News, pour le compte de la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden au sens du décret n°54. Accusant le journal de diffamation au sens du décret n°54 et ce suite à la publication, ce jeudi 10 novembre, d'un article d'analyse de la performance du gouvernement en place. Suite à quoi, le Responsable de Business News, Nizar Bahlou et l'auteur dudit article ont comparu devant la brigade criminelle pour les interroger. La même source a indiqué un fait similaire, celui de l'interrogation de Ridha El Kefi, soulignant qu'il s'agit d'une nouvelle tendance d'oppression de la liberté des médias, d'harcèlement visant à étouffer économiquement et socialement les institutions médiatiques pour les pousser à fermer définitivement leurs portes. L'organe exécutif a rappelé, dans un communiqué, que la poursuite des journalistes de la presse écrite et électronique ne peut avoir lieu qu'à travers le décret n° 115 du 2 novembre 2011, et que la tentative de censure relève de l'assiègement du peuple tunisien, la rétention d'informations et d'opinions contraires, et une régression flagrante de l'acquis de la liberté d'expression et de la presse obtenue par la Révolution du 17 décembre 2010 / 14 janvier 2011. « Il faut rappeler que des membres du gouvernement ont précédemment affirmé que le décret n°54 ne concerne pas les journalistes, mais nous en avons été surpris, ils laissent de côté les gangs de diffamation, de diffusion de fausses nouvelles, d'atteinte à la pudeur et vol d'argent, et entend s'attaquer à toute allure à la liberté de la presse, tandis que d'autres dossiers dorment depuis des années sur les étalages », peut-on lire.