Plusieurs jeunes formateurs en conduite automobile et à la sécurité routière ont entamé une manifestation ce lundi 12 décembre 2022, devant le ministère des Transports. Cette manifestation a été tenue pour exiger l'abrogation de l'arrêté ministériel du 14 novembre 2016, fixant les conditions d'exercice du métier de formateur dans le domaine des règles de circulation et de sécurité routière, de la formation dans le domaine de la conduite automobile et de la formation des stagiaires dans le domaine de la conduite automobile. Le Président de l'Association Tunisienne des Jeunes Formateurs en conduite et de la sécurité routière, Mohamed Aloulou, a confirmé que selon cette décision, les stagiaires dans le domaine de la conduite et de la sécurité routière ne peuvent exercer en privé que s'ils obtiennent le Certificat d'Aptitude Professionnelle approprié, et la périodicité du concours à cet effet, n'a pas été fixée. Aloulou a également estimé que cette décision découle de la pression exercée par des lobbies, soulignant que le Conseil de la concurrence avait rejeté ce diplôme car il contenait des conditions restrictives à l'exercice de la profession d'autant plus qu'il est inéquitable. Par Ailleurs, Aloulou a précisé avoir contacté le ministre des Transports depuis novembre 2021 et lui a demandé d'annuler la décision, mais sans réponse à ce jour. Ajoutant que les manifestants ont eu une réunion aujourd'hui avec le ministre des Transports, Rabie Majidi, à son arrivée au ministère, indiquant qu'il a refusé leur revendication. Alulu a estimé que la réaction du ministre montre son intention claire de ne pas résoudre le problème. « Nous n'avons pas exigé de fonds, ni des poste d'emploi, mais plutôt la libération de l'initiative et l'annulation des licences », a-t-il expliqué. Estimant que les jeunes professionnels du secteur ne bénéficient pas de couverture sociale, en plus d'un salaire maigre et ambigu. Le président de l'Association a, en outre, annoncé que les manifestants organiseraient un sit-in devant le siège du ministère au cas où aucun accord ne serait trouvé avec le ministre des Transports aujourd'hui.