Le ministre de l'intérieur, Kamel Fekih, a appelé hier, jeudi 02 Mai, à Rome, à la nécessité d'unifier les efforts et de renforcer les mécanismes de l'action conjointe pour faire face au fléau de l'émigration irrégulière. Lors d'une réunion de coordination de haut niveau avec ses homologues italien, Matteo Piantedosi, algérien, Brahim Mourad, et libyen, Imed Mustapha Trabelsi, le ministre de l'Intérieur a souligné l'engagement de la Tunisie depuis des années dans la lutte contre ce fléau, à travers l'approbation du protocole de lutte contre le trafic des migrants et l'adoption d'une loi organique portant interdiction et lutte contre la traite des personnes. Le ministre a préconisé un règlement radical de la question migratoire à travers une approche de développement intégral et à long terme, basée sur le partenariat et la solidarité, et s'appuyant sur les principes des droits de l'homme à travers le lancement de projets conjoints. Il a formulé une série de recommandations, notamment: Accélérer l'achèvement des procédures pour le démarrage des travaux de la commission mixte de contrôle du retour volontaire, avec la préparation de la Tunisie à y participer dans les délais les plus proches. Travailler conjointement pour inciter les pays d'origine à traiter positivement les demandes de retour volontaire de leurs ressortissants parmi les migrants irréguliers, en coopération avec les organisations internationales. Aider à adopter des mesures appropriées en matière de lutte contre la migration irrégulière dans les pays d'origine, de transit et d'accueil, en consolidant les mécanismes de sécurisation des frontières terrestres et maritimes, tout en tenant compte des législations en vigueur. Renforcer l'échange d'informations concernant les réseaux de migration irrégulière, de traite des personnes et de falsification des documents de voyage, avec la contribution des pays européens par le biais d'équipements nécessaires. Œuvrer pour parvenir à l'équilibre entre la lutte contre la migration irrégulière et la consolidation de la migration régulière et organisée, tout en garantissant la liberté de circulation légitime des personnes. Renforcer les investissements dans les pays sud-méditerranéens, créer des opportunités de travail et de vie décente, ce qui contribue à fixer les habitants sur leurs terres.