Dans son rapport mensuel, l'OCTT a relevé 10 nouveaux cas de torture de citoyens tunisiens par les forces de l'ordre. L'Organisation de Lutte contre la Torture en Tunisie a enregistré une dizaine de cas de torture grave dans les centres d'arrêt et les postes de police (parfois-même en dehors) et ce, uniquement, durant le mois d'octobre. L'organisation a dénoncé la violence des pratiques rapportées par les victimes, elle a parlé de personnes qu'on dénude, qu'on frappe avec des câbles et qu'on brûle avec des cigarettes. L'OCTT a aussi rapporté la lenteur des procédures notamment quand il s'agit de transférer ces personnes au service médical, ce qui permet aux traces de torture de disparaitre. Parmi les recommandations publiées dans le rapport, l'OCTT a revendiqué la poursuite en justice des agents des forces de sécurité impliqués dans la torture, elle a demandé au parquet de se déplacer pour constater à chaque fois ces cas et a, surtout, exhorté la justice de ne pas prendre en considération les témoignages enregistrés sous la torture.