La période électorale des élections présidentielles du 15 Septembre 2019 est en train de « battre son plein », et la ruée vers « Le Palais de Carthage » a commencé depuis le 2 Août dernier. Les prétendants au poste de « Président de la République » ont déferlés récemment vers le siège de l'ISIE, non sans étonnement, pour déposer leur candidature. Ils étaient en tout 97 candidats, et aujourd'hui il n'en est resté que 26, après le rejet des dossiers incomplets et « folkloriques », en attendant l'examen des appels et recours. Qu'attendons-nous, en fait, du futur président ou de la future présidente ? Quelle qualité doit-il ou doit-elle avoir en priorité ? Que doit-il ou doit-elle incarner ? Des tas de questions se posent actuellement, sans que toutefois des réponses se soient fait entendre. Néanmoins, de nos jours, tout un chacun pense pouvoir assumer cette haute fonction. Il nous faut reconnaître, tout de même, que beaucoup de candidats ont vaguement vent de ce que sont vraiment les qualités d'un Président de la République. L'opinion selon laquelle c'est l'intelligence, l'honnêteté et le courage qui suffisent à faire un chef de la nation, et que le catalyseur le plus important est un mystérieux facteur X, n'est, bien sûr, qu'une façon personnelle d'admettre que nous ne savons pas tout de ce qui fait un chef d'Etat. Sa grandeur et sa noblesse de cœur sont deux facteurs importants pour sa « personnalité », mais l'abnégation la plus grande, c'est sans doute ce dévouement total, loyal et désintéressé du président à sa tâche la plus remarquable, fusse-t-elle sa volonté inébranlable de rendre à la Tunisie sa meilleure image et son prestige, en usant indiscutablement de rigueur. Un Président de la République, ou si vous voulez l'appeler aussi un Chef d'Etat, il doit être assez modeste pour revendiquer publiquement la responsabilité des fautes commises par les subordonnés, et en cas de succès, leur en attribuer le mérite. Il doit avoir un caractère solide, une grande capacité de travail. Il doit s'habiller de façon élégante, bien s'exprimer dans la langue officielle du pays, parler au moins parfaitement l'anglais; et si possible au moins une autre langue étrangère. Il doit lire tous les jours la presse étrangère et connaître parfaitement les nouvelles technologies, car un président qui ne saurait répondre lui-même à ses emails, ni envoyer un tweet ou naviguer sur un moteur de recherche, serait aujourd'hui incapable de comprendre le monde. Un président qui fait bien son travail, qui a en lui-même une confiance justifiée, qui n'est pas sensible outre mesure aux jaloux et aux sceptiques, qui est honnête et a le respect d'autrui, en particulier l'estime de son Peuple, qui ne tolère ni discrimination, ni division, ni surenchères, ce président a sans aucun doute l'étoffe d'un Chef de la Nation. Commander par la persuasion et accepter de bon cœur une décision contraire, ce sont également deux principes fondamentaux de la démocratie à laquelle le peuple aspire. Le président devra être capable de créer un consensus avec l'opposition sur les grands sujets de défense et de finances publiques, et il ne doit être « prisonnier » ni d'alliances partisanes, ni d'un quelconque parti. Au contraire, il doit être FORT et AUDACIEUX ! Y'en a-t-il vraiment UN parmi ces 26 candidats ? C'est maintenant votre rôle à toutes et tous de le découvrir…le 15 Septembre prochain ! Inspiré de l'Orient le jour