Le problème de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Kairouan est trop connu pour qu'on s'y attarde encore : un doyen élu est vite contesté, ne pouvant rejoindre son bureau depuis quatre mois déjà, semble-t-il, mais ne voulant démissionner, ce qui est sans doute son droit le plus absolu. Ce qui est nouveau, c'est que depuis une semaine, les premiers responsables de l'Université de Kairouan ne peuvent plus accéder à leurs bureaux, ne pouvant même plus envoyer un fax ou envoyer un courrier officiel de leur lieu de travail. Pour une année universitaire assez bien tirée d'affaire malgré tout, ne faut-il maintenant essayer de s'attaquer de front à ces questions assez chaudes pour compromettre la prochaine rentrée ? Il est peut-être temps de s'y atteler avec le plus de sérieux et de transparence, mais surtout avec une systématique application de la loi ou des textes en vigueur sans que la chanson de leur statut caduque après la révolution ne finisse par affaiblir la logique administrative qui sauvegarde les institutions dès qu'elle est libérée des contraintes politiques.