Tarak Ben Ammar a été lésé dans ses droits d'une manière illégale par son ancien associé Technicolor, qui a utilisé des moyens diaboliques pour arriver finalement à rafler à la barre du tribunal de commerce les meilleurs actifs de Quinta Industries pour une bouchée de pain. Le Tunisien a donc porté plainte contre Technicolor et obtenu de la Cour d'appel de Versailles une décision de justice pour passer au peigne fin les ordinateurs de Technicolor. Les mesures d'inspection des ordinateurs des dirigeants de Technicolor visent notamment à connaître la genèse de l'accord avec Deluxe afin de vérifier s'il y a eu bel et bien double jeu de Technicolor. Les juges de Versailles ont considéré que les éléments fournis par Tarak Ben Ammar justifiaient une fouille de grande ampleur, ce que lui avait refusé auparavant le tribunal de commerce de Nanterre, celui-là même qui avait validé la reprise par Technicolor des activités son (les Auditoriums de Joinville et la Société industrielle de sonorisation) et de conversion numérique (Scanlab) issues de Quinta Industries Lire l'article publié par lepoint.fr à ce sujet : La cour d'appel de Versailles a pris au sérieux la plainte de Tarak Ben Ammar, l'ancien associé de Technicolor, le leader français des industries techniques du cinéma. Vendredi, sur décision de justice, des huissiers ont débarqué au siège du groupe, à Issy-les-Moulineaux, afin de prendre copie des ordinateurs des dirigeants, en particulier de Frédéric Rose, le directeur général de Technicolor. Il s'agit d'une mesure d'instruction issue de l'article 145 du Code de procédure civile qui vise à prévenir les destructions de preuves (e-mails, courriers, dossiers, contrats...). La fouille est profonde et vise tous les ordinateurs de la société, y compris le standard téléphonique ! Interrogée par Le Point.fr il y a quelques mois au moment des prémices de cette affaire, la direction de Technicolor n'avait pas attaché beaucoup d'importances aux allégations de son ex-partenaire. Par ailleurs, une autre plainte, au pénal cette fois, a été déposée. Une enquête a été déclenchée par le parquet de Nanterre... Tarak Ben Ammar, l'actionnaire de Quinta Industries, soutient que le groupe Technicolor, son partenaire depuis 2006, s'est comporté de manière déloyale avec lui. Technicolor possédait 17,5 % de Quinta Industries depuis le 9 mars 2006, ainsi qu'une option pour racheter l'ensemble de la société exerçable au 31 mars 2011. Lorsque Quinta Industries, la maison mère des laboratoires Duran Duboi et LTC, a rencontré des difficultés, Technicolor a refusé de réinjecter des fonds. Le groupe Technicolor avançait qu'il était lui-même en petite santé. Mais lorsque la liquidation a été prononcée, Technicolor a soudainement retrouvé un peu de vigueur et a raflé à la barre du tribunal de commerce les meilleurs actifs de Quinta Industries pour une bouchée de pain... Tarak Ben Ammar affirme qu'il n'était, depuis l'origine, que le faux-nez de Technicolor, mandaté depuis le début des années 2000 pour concentrer le marché des industries techniques françaises. Ammar accumule les acquisitions (LTC, Duran Duboi, Scanlab...), allant jusqu'à prendre 43 % du laboratoire Eclair, le grand concurrent de LTC en France. Travaillant pour Technicolor, une clause de son contrat lui interdit de se tourner vers Deluxe, l'autre géant mondial des industries techniques présent dans le monde, sauf en France. Ce faisant, lorsque Technicolor refuse de souscrire au renflouement de Quinta Industries, Ben Ammar ne peut, en vertu de cette clause, se tourner vers Deluxe... L'absence de solution alternative le conduit droit à la liquidation. Or, en juillet 2011, voilà que Technicolor et Deluxe annoncent un partenariat mondial... Ben Ammar soutient, par conséquent, que Technicolor s'est servi de Quinta Industries pour empêcher l'entrée de Deluxe en France, puis l'a laissé choir devant les difficultés et, bien qu'étant actionnaire et administrateur de Quinta Industries, a quand même réussi à se présenter au tribunal de commerce de Nanterre comme un repreneur des meilleurs actifs de Quinta Industries... Les mesures d'inspection des ordinateurs des dirigeants de Technicolor visent notamment à connaître la genèse de l'accord avec Deluxe afin de vérifier s'il y a eu bel et bien double jeu de Technicolor. Les juges de Versailles ont considéré que les éléments fournis par Tarak Ben Ammar justifiaient une fouille de grande ampleur, ce que lui avait refusé auparavant le tribunal de commerce de Nanterre, celui-là même qui avait validé la reprise par Technicolor des activités son (les Auditoriums de Joinville et la Société industrielle de sonorisation) et de conversion numérique (Scanlab) issues de Quinta Industries.