Le Mouvement Ennahdha a fait part de son indignation à la suite de l'exécution du dirigeant islamiste et opposant bangladais Abdul Kader Mollah, secrétaire général adjoint du parti de la Jamaa islamique du Bangladesh, pour des présumés "crimes contre l'humanité" commis en 1971 lors de la guerre pour l'Indépendance du Bangladesh, alors appelé "Pakistan oriental". Pour Ennahdha, les vrais motifs de la condamnation à mort de ce militant nationaliste relèvent de "règlements de compte politiques contre un parti islamiste dont le seul tort fut d'avoir défendu l'idée unitaire lors de la partition du Pakistan", souligne sa déclaration rendue publique vendredi. Le Mouvement Ennahdha appelle, dans cette déclaration, les organisations et instances internationales à faire pression sur le gouvernement bangladais afin de le contraindre à suspendre les poursuites et à annuler la peine de mort prononcée contre quatre autres dirigeants de la Jamaa Islamia". Il réclame, en outre, l'octroi à ce parti, à l'instar de toutes les composantes de l'opposition nationale au Bangladesh, le droit de participer librement à la vie politique, "sans restrictions ni acharnements".