“Nous revendiquons la sécurité et la stabilité dans le pays, c'est prioritaire; ces sit-in et consorts il faut les cesser même temporairement pour préserver ce que nous avons“, a martelé Wided Bouchamaoui lors de la rencontre du Mouvement du renouveau de l'UTICA, le 23 avril avec les journalistes. Elle répondait ainsi à une question que nous avons posée sur la contribution de la Centrale patronale aux 60 mille emplois urgents décidés par le gouvernement avec 20 mille à recruter par l'Administration, 10 mille par la police, 10 mille par l'armée et 20 mille par le secteur privé, et ceci au moment où l'UTICA passe peut-être par la pire période de son existence, avec des dissidences, confrontations, démissions... Membre du même Mouvement, Kaïs Sellami va encore plus loin dans sa réponse: “Une des Commissions du Mouvement s'occupe du dossier emploi, il y a des propositions de projets et il y a des emplois en vue dans les régions. C'est une nouvelle mentalité dans les commissions spéciales de l'UTICA, y compris la commission internationale qui va tenir une cellule de crise pour les investissements étrangers afin de leur trouver des solutions pour stopper les problèmes et re-développer l'emploi. La semaine prochaine, l'UTICA et le MEDEF vont se rencontrer pour faire revenir la confiance auprès des entreprises françaises“. Quant à Khalil Charfi, il attire l'attention sur le fait qu'après ces 60 mille, il nous reste plus de 600 mille autres à créer et il nous faut donc une nouvelle dynamique, une stratégie globale pour le futur. Il souligne également qu'une nouvelle page pourrait être ouverte avec l'Union européenne après la fin de l'ère du manque de transparence et de corruption. Voilà donc la réponse des membres les plus en vue du Mouvement du renouveau de l'UTICA à la question la plus délicate et la plus urgente de la période post-Révolution: “Pouvons-nous compter sur l'UTICA pour l'emploi?“. Un Mouvement de dernière chance, peut-être, mais qui a manifestement la qualité d'affirmer qu'il n'exclura personne, y compris les dissidents les plus agressifs, de ce renouveau attendu de la Centrale patronale... en attendant le Congrès qui donnera définitivement le ton au patronat. - Tous les articles sur Utica - Tous les articles sur Emploi