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Réfugiés Libyens en Tunisie: Une solidarité qui plonge ses racines dans l'histoire
Publié dans WMC actualités le 05 - 06 - 2011

Jeudi 26 mai 2011, une émission matinale sur la première chaîne publique, «Al Watanya 1», invite des membres de l'association «Attaâwène» (la coopération) qui viennent évoquer leurs actions en faveur des Libyens venus se réfugier en Tunisie, depuis le 15 février 2011, date de l'éclatement de la révolution en Libye.
Des appels téléphoniques de toute la Tunisie, mais aussi de Dubaï, de France, de Suisse et d'ailleurs insistent sur la nécessité d'offrir les meilleures conditions d'accueil et de séjour aux quelque 50.000 réfugiés libyens venus s'installer en Tunisie, dont une majorité dans le gouvernorat de Tataouine.
Signe certes de solidarité, mais aussi liens de parenté obligent. Car, on l'oublie peut-être, très souvent, des familles tout entières sont installées tout le long de la frontière tuniso-libyenne, longue de 495 kilomètres; frontière qui n'a été finalisée qu'en 1910 à la faveur du traité franco-turc sur le traçage définitif et le marquage de la frontière entre la Tunisie et la Libye. Des deux côtés de la frontière tuniso-libyenne, on retrouve, souvent, les mêmes familles: les Senoussi, Musrati, Zelitni, Nelouti, Nefzaoui, Ouerghemmi… Faut-il rappeler aussi que ce n'est qu'à partir de 1560 que la Tunisie et la Libye constituent deux Etats distincts: ils ont été gouvernés par les mêmes gouvernements depuis la conquête musulmane (1).
«Un axe de circulation, d'échanges et d'invasions»
La frontière n'en était pas une en réalité, puisque des deux côtés de la frontière, la plaine de la Djeffara a été, depuis l'Antiquité, «un axe de circulation, d'échanges et d'invasions» (2).
Ce n'est donc pas la première migration qui survient des deux côtés de la frontière tuniso-libyenne. Deux d'entre elles sont largement connues puisqu'elles ont marqué la démographie des deux pays.
La première? Celle survenue après la colonisation de la Tunisie par la France, le 12 mai 1881. Car c'est tout naturellement que les Tunisiens, notamment vivant au centre et sud, se réfugient en Libye pour fuir les armées françaises et organiser la résistance à l'occupant.
L'histoire retient notamment les noms de Ali Ben Khelifa, Caïd de Neffet, de Houcine Ben Messaï, Caïd des Ouled Jdir, et d'Amed Ben Youssef, Caïd de Ouled Radhouane, qui organisent la résistance, entraînant des tribus entières: les «Hmammaa», les «Jlass», les «Neffet», les «Ouled Ayar», les «Frachiche»,…
Complètement intégrés et protégés
Certaines sources indiquent que l'exil et le retrait des dissidents tunisiens en Libye auraient concerné quelque … 231.000 personnes. Soit près de 15% de la population tunisienne de l'époque (1,5 million d'habitants) (3).
Ali Ben Khelifa meurt, d'ailleurs, en novembre 1884, dans la région de Yeffren, en Tripolitaine, où il est enterré à la Zaouia El Gharbia «avec tous les honneurs dus à son courage, à sa ténacité et à son patriotisme» (4).
Cette épopée est racontée dans le menu détail par Mohamed Marzoughi dans son exceptionnel «Syraoune maâ al himayia» (Lutte contre la colonisation française). Mohamed Marzoughi raconte notamment le récit exemplaire du grand poète tunisien, natif de Médenine, Mansour Al Houch, mort en exil, en 1891 (5).
Inutile de préciser que les populations libyennes ont soutenu la lutte tunisienne ouvrant leur maison aux familles réfugiées leur fournissant le toit et la nourriture. La deuxième grande immigration est venue, cette fois, de Libye en direction de la Tunisie. Elle a lieu lorsque les Italiens colonisent, en 1911, ce pays. Les fascistes italiens renonceront à coloniser la Libye en 1947. Ali Abaab note, dans un mémoire de maîtrise à l'Université de Paris VII (6), que 70.000 Libyens se sont établis en Tunisie entre 1911 et 1952. 52.000 d'entre eux regagneront leur pays à l'indépendance de leur pays en 1949. (6)
Une autre source souligne que ces derniers «se sont complètement intégrés et ont été protégés par les Tunisiens» (7).
N'a-t-on pas dit que l'histoire est un éternel recommencement!


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