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Tunisie: «La Grande Bretagne a aidé à la “Big Offer“ du G8 en faveur de la Tunisie», affirme Chris O'connor, ambassadeur
Publié dans WMC actualités le 13 - 06 - 2011

WMC: La Révolution a fait pousser un printemps en plein hiver, n'est-ce pas un exploit?
Chris O'connor: Impressionnant! Ce peuple qui a enduré pendant 23 ans et qui se dresse avec courage et dignité pour reprendre sa souveraineté sans violence et dans un élan pacifique et civilisé.
Et même si on n'a pas fait un parcours sans faute, comment apprécier la feuille de route de la transition?
Le soir du 13 (janvier, ndlr), on ne pouvait imaginer un scénario meilleur que celui que le pays vit à l'heure actuelle. Et malgré les allers retours sur certaines questions, telle la date des élections, nous observons un consensus sur les valeurs et les principes à adopter et une détermination à y aller. La direction est bonne, et par conséquent le pays va y arriver.
Quatre-vingt partis politiques. Cela congestionne le paysage du pays?
Je dois dire que quatre-vingt partis, c'est beaucoup. Mais compte tenu de l'appétit d'expression et du désir d'exister sur la scène pour les courants politiques, c'est un peu normal.
Pour mémoire, vous n'avez que deux grandes formations en GB?
Ah pas seulement. Il en existe deux à la barre et une autre dans l'opposition puis un parti dédié aux Ecossais, un autre aux Gallois, un parti vert et j'en passe. Mais vous verrez que le paysage va se restructurer sur le long terme avec des coalitions et des rassemblements.
Quel rôle pour les extrêmes à l'avenir?
Cela dépendra de leur base populaire. C'est le peuple qui décidera qui sera maître du jeu et qui devra conduire les affaires du pays. Ce qui est important c'est qu'il existe une discipline pour respecter les règles du jeu. Les partis qui respecteront les règles du jeu resteront dans la partie.
Les règles du jeu ne sont pas encore écrites, il faut attendre la Constitution.
C'est vrai. J'entends que les partis doivent se conformer aux règles de raison et de principe tel qu'un financement transparent et une conviction démocratique.
Le peuple anglais nous a adressé un satisfecit chaleureux à l'occasion de la Révolution, mais l'aide matérielle du gouvernement n'a pas suivi?
La GB agit sur deux niveaux. De l'aide aux pays démunis et du partenariat avec les pays émergents tel que la Tunisie. Et nous ne changerons pas. Cependant, nous apportons une contribution active dans bien des domaines et notamment de l'expertise britannique en matière de processus. Nous soutenons la société civile. Et avec les médias nous sommes prêts s à aider à faire émerger un code intra professionnel de déontologie à l'image du code anglais. C'est dans le but de discipliner la profession pour préciser les droits et responsabilités des medias. On peut envisager de faire émerger des structures tel que Al Jazeera Debates.
De même, nous avons les mêmes prédispositions à aider en matière de réformes financières. Nous introduirons une nouvelle vision dans nos rapports. Nous souhaitons que la Tunisie se développe grâce au bon fonctionnement de l'économie sans recours à l'aide.
Le gouvernement provisoire a clairement fait savoir qu'il a besoin de dons. La Grande-Bretagne sera-t-elle au rendez-vous?
Nous avons répondu via les banques où nous sommes importants contributeurs, telles la BAD, la BEI et la BM.
Au G8, la Tunisie a négocié une enveloppe de financement pour la refondation de son économie et la réforme de ses finances publiques. La GB a-t-elle aidé en ce sens?
Enormément. Nous avons parlé avec nos partenaires avant le sommet de Deauville, et notre Premier ministre, David Cameron, a appelé en faveur de cette «Big Offer» pour la Tunisie. Il a parlé d'un changement historique et il a insisté pour envoyer un message fort aux peuples de la région dans leur combat pour la démocratie. Ils doivent pouvoir compter sur le concours des grandes puissances. Et je constate qu'il y a eu un répondant de très bon niveau. Un nouveau partenariat est en train d'émerger. La donation est un élément important. Mais il ne faut pas négliger l'appui aux réformes. D'ailleurs, se tiendra bientôt la Commission des ministres des finances et des affaires étrangères pour concrétiser la «Big Offer».
Le gouvernement provisoire a pris des résolutions sur l'intégration régionale et la refondation des finances publiques. Commet les appréciez-vous?
La démarché est la bonne. Je souligne que la BEI a avancé 1 milliard d'euros en faveur de l'intégration régionale et que c'est plus que par le passé. Je sais que le gouvernement transitoire affronte des urgences telles la fin de la corruption et la gestion des avoirs gelés du clan, mais je vois aussi des plans de réformes qui se mettent en place et une détermination pour plus de réformes et de libéralisation des structures économiques.
Philippe Gauthier, émissaire financier du gouvernement britannique, est venu par deux fois en éclaireur et a pris l'engagement d'aider le pays dans sa vocation financière régionale. L'offre tient toujours?
On verra avec le nouveau gouvernement élu s'il se décide pour créer le cadre idoine et la réglementation dédiée. En ce cas, je pense que notre offre se poursuivra.
On verrait par exemple HSBC ouvrir à Tunis?
Le gouvernement ne peut pas jouer le commutateur des investissements privés. En revanche, nous pouvons conseiller le gouvernement élu pour créer un environnement d'affaires attrayant. Et quand il existe de véritables opportunités, nous les signalons à nos entreprises pour qu'elles les saisissent.
Avec l'UE, la Tunisie plaide pour aller au-delà du Statut avancé et ambitionne de devenir membre sans l'adhésion? La Grande-Bretagne soutiendra-t-elle cette démarche?
Je sais qu'on peut aller au-delà du Statut avancé. Tout dépendra de la volonté tunisienne de réformer. Que sera le répondant européen? Je ne peux le présager. Il faudrait que les options tunisiennes en matière de gouvernance convergent vers les repères européens; le terrain sera plus favorable.
Quel pourcentage de réussite de la requête de la Tunisie?
Je ne parie pas sur l'avenir. Le soir du 13 janvier, qui pouvait parier sur la révolution? J'ai toutefois absolument confiance qu'on peut se rapprocher de cet objectif. Je ne sais pas à quelle distance de l'objectif ni à quelle vitesse on irait. On connaît la direction on va pousser dans cette direction.
Les touristes anglais regardent ailleurs. Quel obstacle pour qu'ils viennent en Tunisie?
Tous les touristes regardent ailleurs pas seulement les britanniques. Je dois préciser que les Britanniques ont rapatrié le moins de leurs compatriotes lors des événements et ils étaient de retour avant trous les autres. Et d'ailleurs, nous avons levé toute réserve sur la destination bien avant beaucoup d'autres pays. Mais en toute bonne foi, le retour des touristes et l'afflux des investisseurs sont tributaires du retour de l'ordre, et là je dirais que la solution est entre les mains des Tunisiens eux-mêmes.
Croyez-vous à un printemps libyen?
Ce qui se passe en Libye est triste et tragique. Nous voulons le départ du colonel Kadhafi car c'est la volonté du peuple ce à quoi il a répondu par une répression féroce. Nous ne déborderons pas le cadre des résolutions 1970 et 73 de l'ONU, et c'est la meilleure manière de protéger la population. J'espère que le colonel Kadhafi et les siens comprendront qu'ils n'ont pas leur place dans l'avenir de la Libye et nous appuyons tous les progrès dans cette direction tout en restant favorables à une solution négociée, donc politique.
Quid de la Syrie?
La situation est différente en Syrie. Si le président Assad bascule vers la démocratie, ce sera acceptable auquel cas, ce sera une évolution pas une révolution.
Et pour l'Egypte?
Il existe un développement positif en Egypte. Mais je dois rappeler que les défis sont nombreux. Il existe des défis sociaux, politiques, religieux. La révolution possède un idéal que nous respectons et nous avons aidé l'Egypte dans le cadre du G8.
Comment appréciez-vous le discours du président OBAMA?
Un excellent discours avec une annonce claire: une solution négociée et pas forcée pour le conflit israélo-palestinien. C'est la première fois que nous voyons des paramètres clairs: la prise en compte des frontières de 1967 avec les échanges de territoires, Jérusalem capitale des deux pays et une juste résolution pour les réfugiés. Nous avons dit que c'est le cadre idéal. Nous sommes contents d'un discours clair avec des paramètres que nous appuyons à 100%.
En l'absence de retour des négociations, voteriez-vous une résolution du Conseil de Sécurité pour un Etat palestinien?
On ne peut donner une position a priori sur un draft qui n'existe pas encore. S'il y a une résolution du Conseil de sécurité, nous aviserons. Nous voterons en conscience et toujours dans l'intérêt des deux parties.


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