Selon un article paru dernièrement dans le Global Times, et signé par Tang Huiying, la France compterait près de 3.265 entreprises chinoises. Voici comment Global Times relate les faits et tire quelques constats édifiants. A méditer ! « En mai 2005, le secrétariat de la Chambre de Commerce de Paris a fait connaître les résultats d'un rapport spécial sur les entreprises chinoises à Paris. Dans la conclusion, on peut lire que parmi les chefs d'entreprise de Paris, 3.113 sont originaires de Chine. Ils sont à la tête de 3.265 entreprises. Ce chiffre représente 1,10% des entreprises parisiennes. Parmi les chefs d'entreprise étrangers installés à Paris, les entrepreneurs chinois arrivent à la quatrième place. Parmi ces entrepreneurs chinois, 43,6% ont installé leur négoce dans le 3ème, 10ème et 11ème arrondissements plutôt que dans le traditionnel China Town du 13ème. Des entreprises très dynamiques Par rapport aux entreprises françaises, l'avantage dont jouissent les entreprises chinoises peut se résumer en un mot : dynamisme. Premier constat : Les entrepreneurs chinois sont plus jeunes et la proportion des sexes est plus équilibrée. L'âge moyen des entrepreneurs est de 46,83 ans, soit 5 ans plus jeunes que leurs homologues français. Par ailleurs, 48% des entrepreneurs chinois sont des femmes contre 31% côté français. Deuxième constat : Le nombre de jeunes pousses s'accroît rapidement, puisqu'on remarque que 64,5% des entreprises chinoises ont été fondées il y a moins de 5 ans, 29,7% l'ont été il y a entre 5 et 15 ans ; et seulement 4,8% l'ont été il y a plus de 20 ans. L'efflorescence des entreprises chinoises se remarque particulièrement après 2000, date à laquelle le nombre d'entreprises nouvellement inscrites au service d'immatriculation des entreprises de Paris était de 339. En 2002, ce chiffre était passé à 451 et en 2004, on en était à plus de 532. En revanche, le nombre de nouvelles entreprises françaises durant la même période manifeste une tendance à la baisse. Troisième constat : Selon la capacité d'exploitation durable, depuis 2003 près de la moitié des entreprises chinoises déclarent un chiffre d'affaires annuel qui varie entre 100.000 et 500.000 euros. En revanche, 28,6% des entreprises ont un chiffre d'affaires de moins de 50.000 euros. Les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse 100.000 euros ne représentent que 19% du total. Quatrième constat : Le nombre d'entreprises faisant du commerce et de l'import-export augmente. 40,5% font du commerce, 28% sont dans la restauration, 15,7% sont des entreprises industrielles. Parmi les entreprises d'import-export, le nombre d'entreprises qui font le commerce d'ordinateurs, d'accessoires informatiques et d'autres articles de technologie de pointe s'accroît graduellement. Cinquième constat : Le crédit des entreprises chinoises s'améliore. 18,65% des entreprises ont demandé un prêt bancaire au cours de leurs activités contre 7,25% du côté français. Tout cela prouve que les entreprises chinoises à Paris ont le vent en poupe depuis quelques années. Cependant, on peut remarquer de zones d'ombre sur ce tableau, à commencer par le problème de la taille, généralement très petite, des entreprises ; puis le champ d'activité des entreprises chinoises, qui est restreint à quelques activités typiques. Parmi les entreprises qui font surtout de l'import-export, 67,5% sont dans les articles d'usage personnel, la bijouterie, le prêt-à-porter, le cuir et le similicuir. L'aiguillon de la concurrence aux entreprises françaises Si le développement des entreprises chinoises a un effet stimulant sur l'économie parisienne et même française, il fait aussi peser une menace sur les entreprises françaises des mêmes secteurs, qui se voient dangereusement concurrencées. En outre, les activités auxquelles s'adonnent les entreprises chinoises ont toutes un rapport étroit avec la vie quotidienne des Français. Les entrepreneurs chinois sont donc devenus des acteurs à part entière de la société française. Selon les services compétents de l'administration, 400.000 Chinois vivent en France».