L'homme est souvent plus créatif lorsqu'il est acculé. Aujourd'hui, cela se vérifie compte tenu de la flambée du prix du pétrole, poussant les pays développés comme ceux en développement à se passer ou du moins à essayer de ne plus dépendre totalement des hydrocarbures. Pour ce faire, on cherche ici et là tous les moyens permettant de mobiliser les ressources de la biomasse. En effet, la biomasse, fraction biodégradable des produits provenant de l'agriculture, et de la forêt, est une source d'énergie que les pays européens, notamment, cherchent plus que jamais à mieux exploiter face à la situation structurelle des énergies fossiles. Bois énergie, biocarburants, biogaz issus du traitement des déchets agricoles ou industriels, la biomasse offre le double avantage de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de fournir une alternative aux hydrocarbures de plus en plus chers. La France, par exemple, avec son agriculture et son industrie alimentaire et ses innombrables forêts, disposerait d'un réservoir important de biomasse. En ce sens, le gouvernement français souhaite une politique ambitieuse en faveur du développement de la biomasse. La loi d'orientation agricole qui sera débattue au Parlement à l'automne prévoit notamment de traiter le sujet. Et pour joindre l'acte à la parole, Paris accueillera, du 17 au 21 octobre prochain, la 14ème conférence européenne sur la biomasse. C'est dans ce cadre que l'Ademe (Agence gouvernementale de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie l'équivalent de l'ANME en Tunisie), avec le soutien du ministère de l'Agriculture et de la Pêche, a convié les acteurs professionnels des filières françaises de la biomasse à débattre des conditions de mobilisation de cette ressource, et ce le 20 octobre au palais des Congrès de Paris, porte Maillot, en marge de la conférence européenne.