Il est inconcevable, de nos jours, que nos écoles primaires se transforment, durant la période estivale, en centres de colonies des vacances, ne répondant à aucune norme d'accueil : une salle de classe qui se transforme en dortoir, un réfectoire en infirmerie et salle de soins, magasin de stockage de produits alimentaires, sans parler des conditions d'hygiène de nos blocs sanitaires, qui restent à désirer. Un calvaire que nos autorités compétentes devraient en être conscientes, et vigilantes, en matière d'inspection et de contrôle rigoureux, au premier rang desquelles, le ministère de la Santé et surtout le secrétariat d'Etat aux Affaires de la femme et de la famille. Ce dernier est le plus concerné par notre secteur de l'enfance et la préservation des droits les plus légitimes, de leur bien-être. Car, il y a des risques d'épidémie et d'infection, étant donné que les règles d'hygiène indispensables ne sont pas respectées, les conditions d'accueil de nos pauvres enfants sont totalement ignorées. Tout laisse à penser que notre génération, la clé de voûte du développement économique et social de la Tunisie, est en train de négliger les enfants de la classe moyenne, ou de familles démunies. Du coup, pensons qu'il est d'une extrême urgence que l'Organisation nationale de l'enfance tunisienne (ONET) El Massayef Ouel Jaouelet, organisatrice de ce genres d'activités estivales, puisse consacrer une part importante de ses moyens à l'acquisition ou la construction de ses propres centres de colonies des vacances, qui répondent aux normes d'accueil en matière d'hébergement dignes de ce nom. Il est utile de noter que les moyens de nos enfants n'ont cessé de subir, durant la dernière décennie, une exploitation fâcheuse pour des intérêts et des investissements exclusivement personnels Il s'agit ni plus ni moins de corruption qui a démoli les intérêts initiaux de nos enfants. A rappeler du reste que l'ONET a été créée le 21 mai 1948, et exclusivement dédiée à nos enfants des classes sociales les plus démunies, et défavorisées, en matière de loisirs. C'est une structure associative, fruit de plusieurs décennies, d'un militantisme de nos pères, qui nous ont laissé un trésor, qui ont milité pour une cause, avec un investissement de plusieurs millions de dinars auraient pu permettre à nos enfants sans ressources d'avoir de meilleures conditions en matière de colonie de vacances. Une question banale: un responsables de l'ONET accepterait-il d'envoyer son enfant à ce genre de «ghetto»? L'ONET devrait sans doute changer de politique en matière de lutte contre la corruption, de moyens abondants qui auraient dû servir nos enfants, en faisant l'objet de création de véritables centres de colonies de vacances à l'image de centres exploités par les organisations étrangères qui se respectent, et qui ne cessent de respecter les droits de l'enfant, des structures associatives europènnes ou même américaines, des «YMCA», qui seront à disposition de notre organisation, en offrant à nos enfants un minimum de confort et d'hygiène Des YMCA, hôtels de jeunes, en Tunisie, oui, pourquoi pas, car ni les compétences académiques et professionnelles ni les moyens ne nous manquent mais malheureusement pas au sein de l'ONET. Dans ces conditions, est-il possible d'opérer un assainissement de nos mentalités profond par la radiation de certaines ressources humaines qui n'ont pas honoré leur responsabilité, ni le respect de la déontologie de la noble mission qui leur a été attribuée? Nous rappelons au passage que l'ONET est minée, depuis plusieurs années, par une corruption fâcheuse qui a été confirmée par la non approbation du rapport financier de l'ONET, lors de son dernier congrès national, tenu à Monastir le 2 septembre 2012; un congrès qualifié par certains «théâtral», en ce sens qu'il a été détourné de son objet principal qu'est le plan financier. D'ailleurs, une requête a été déposée au ministère des Affaires de la femme et de la famille, depuis septembre 2012, par certains membres du personnel permanent de l'ONET, pour corruption, transmise aussitôt au contentieux général de l'Etat. Fayçal MAHBOULI Membre du conseil national de l'ONEt (depuis 2003), Membre adhérent à l'ONET (depuis 1978), Consultant expert international en gestion de mise à niveau, Dipl. de l'Université Paris X Nanterre Conseiller au commerce extérieur (ministère du Commerce et de l'Artisanat)