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Tunisie - Libye - Terrorisme :
Qui craint la barrière sécuritaire?
Publié dans WMC actualités le 16 - 07 - 2015

Bien avant cet attentat, un des terroristes ayant co-assassiné, le 18 mars 2015, à Tunis une vingtaine de touristes au musée du Bardo en l'occurrence, Yassine Labidi, avait fait le même périple.
Face à cette menace, la Tunisie, un pays qui saigne déjà économiquement par l'effet de la contrebande et du terrorisme, a décidé de s'en prémunir en optant pour une solution technique rudimentaire à la mesure de ses moyens.
Cette barrière va coûter 8 milliards
Cette technique consiste en l'édification, sur 220 Km de frontière, d'une barrière de sécurité, moyennant un coût de 8 milliards de dollars. Il s'agit d'un ensemble de tranchées de 2 mètres de profondeur, d'obstacles constitués de sacs de sable et de postes de contrôle tout au long de la frontière tuniso-libyenne.
C'est à la limite une barrière de sécurité des plus simples et digne d'un pays pauvre démuni de ressources et blessé dans son honneur par un voisin indigne.
Empressons-nous de relever qu'au regard de l'Histoire des murs de séparation inter-Etats, une telle barrière ne peut en aucune manière constituer un risque zéro d'infiltration illégale. Elle peut néanmoins, en prévision de la stabilité de la Libye, favoriser les flux migratoires entre les deux pays, réduire la contrebande et retarder des incursions de grande envergure telles que celles de troupes ennemies.
La Libye, une menace pour la zone Euromed
Une chose est sûre: la menace est prise très au sérieux en ce sens où elle peut transcender la Tunisie et peser, également, sur l'Algérie et le nord de la Méditerranée. C'est ce qui a amené un pays comme l'Allemagne qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, à exprimer le souhait «de se réunir, d'urgence, avec la France et le Royaume-Uni, afin d'envoyer conjointement en Afrique du Nord une mission européenne en charge d'assister le contrôle des frontières».
L'idée est de permettre au gouvernement tunisien d'être mieux aidé à protéger ses frontières avec l'Algérie et plus particulièrement celles avec la Libye.
Cela pour dire que la menace inquiète plus d'un pays et a toutes les chances de prendre une dimension déstabilisatrice pour toute la zone Euromed.
Les perdants sont les daechistes tunisiens
Cette barrière n'a pas été du goût de parties tunisiennes et libyennes. En Tunisie, Imed Daimi, secrétaire général du parti le Congrès pour la république (CPR), à l'origine des tensions aux relents daechistes que vient de connaître le sud du pays, a exprimé son hostilité à ce projet. Selon lui, cette barrière sécuritaire va porter atteinte aux intérêts des éleveurs des camélidés de la région.
En visite dans le sud du pays, le ministre de l'Agriculture, Saad Seddik, a tenter de rassurer Imed Daimi en indiquant que son département coordonne avec la Défense pour aménager des pistes et des passages entre les barrières pour faciliter l'accès des troupeaux aux pâturages qui s'étendent entre Ben Guerdane et la région de Dhehiba passant par la région d'El-Ouaara.
Sentant le danger, Imed Daimi est revenu à la charge en incitant la Coordination de développement de Ben Guerdane à le relayer et à manifester son opposition à ce projet, prétextant que de telles initiatives devaient être discutées en partenariat avec les représentants des localités concernées, et ce comme le stipule la Constitution selon ses dires.
En fait,Moncef Marzouki, président du CPR, craint, particulièrement, cette barrière car elle va lui faire perdre la manne que lui procurent les ressources générées par le trafic des contrebandiers et les avantages politiques rapportés par les actes terroristes.
Autre partie tunisienne hostile à cette barrière sécuritaire, les daechistes du parti Ennahdha qui entretiennent des relations très louches avec le groupe terroriste Fajr Libya. Le journal Edhhamir -proche des nahdhaouis-, relève dans sa livraison du mardi 14 juillet 2015 que le gouvernement tunisien aurait coordonné avec le gouvernement illégal de Tripoli. Sans commentaire.
Fajr Libya, l'autre perdant
Côté libyen, ce sont les fréristes de Tripoli qui se sont opposés au projet de la barrière sécuritaire. Officiellement, il s'agit, jusque-là, de milices se réclamant du gouvernement terroriste Fajr Libya.
Ces milices terroristes impliquées dans l'enlèvement d'une dizaine de Tunisiens ont exprimé dans un communiqué leur refus de la construction des barrières de sécurité par la Tunisie au niveau des frontières avec la Libye sans prendre l'avis de la partie libyenne et sans se mettre d'accord sur les frontières entre les deux pays.
Les milices considèrent dans ce même communiqué que cette décision unilatérale est une atteinte à la souveraineté libyenne et un acte semblable à l'occupation de ses terres. Le communiqué évoque le droit des milices de prendre la décision de contester cette décision au moment, au lieu et de la façon qu'ils trouvent adéquate.
Quatre ou cinq jours après, c'est le gouvernement de salut national de Tripoli qui monte au créneau et exprime, avec une arrogance inouïe, son refus de l'édification de cette barrière sécuritaire, appelant les autorités tunisiennes à dialoguer davantage avec les parties libyennes.
La réponse de la Tunisie a été très molle de la part du ministre des Affaires étrangères, mais ferme de la part de son homologue de la Défense nationale.
En effet, toujours en retard d'une position claire, Taïeb Baccouche, ministre des Affaires étrangères auquel les milices de Fajr libya ont flanqué une belle gifle en prenant, récemment, en otage des diplomates tunisiens avant de les libérer, a déclaré «n'avoir reçu aucune protestation officielle du gouvernement de Fajr Libya», comme s'il devait en recevoir en principe, et surtout, d'un gouvernement non reconnu internationalement.
Par contre, Farhat Horchani, ministre de la Défense, a été ferme à l'endroit des milices terroristes. Il a tenu à leur rappeler que cette barrière est édifiée sur le territoire tunisien à plusieurs kilomètres de la frontière et n'a pas, en conséquence, besoin ni de coordonner avec la partie libyenne ni même de demander son avis.
Et nous pensons que c'est l'unique langage qu'on doit dorénavant tenir à ces hordes terroristes.


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