Pour sa première participation au Salon International de l'Alimentation (SIAL, Paris 22-26 octobre 2006), CEPTUNES a été sélectionnée et primée parmi les 33 vainqueurs du «Best Buy 2006», le concours des vins ayant le meilleur rapport qualité-prix. Une belle distinction pour une entreprise émergente. De nationalité française, Ludovic Pochard, qui vit en Tunisie depuis quatre ans, est aussi un petit peu Tunisien. Du moins par le parler, puisqu'il a une bonne maîtrise des quelques phrases d'arabe dialectal déjà apprises, et qu'il prononce sans l'inévitable accent que la plupart des étrangers laisseraient percer. Toutefois, ce n'est pas pour ses performances linguistiques que Noureddine Jellouli a engagé Ludovic Pochard, mais pour ses compétences d'nologue. Car l'homme d'affaires tunisien, opérant dans plusieurs secteurs, s'est retrouvé à l'époque «par hasard», selon lui, propriétaire d'une entreprise viticole rachetée il y a six ans, s'appelant CEPTUNES. Formé à Bordeaux, Ludovic Pochard a été recommandé en 2002 à Noureddine Jellouli par le patron d'Eurovins, une entreprise viticole de la région. L'homme d'affaires tunisien en a aussi rapidement fait le directeur général de l'entreprise dont il est p-dg. Depuis, les deux hommes fonctionnent en parfait tandem. Le Français s'occupe de la gestion et de tous les aspects techniques, son employeur tunisien de tout ce qui touche aux finances. Et pour tout ce qui concerne la communication, en direction tant des clients que de la presse, le p-dg s'efface volontiers au profit de son bras droit, comme ce fut le cas durant le Salon International de l'Alimentation (SIAL, Paris, 22-26 octobre), auquel CEPTUNES a participé pour la première fois. Cette première participation restera certainement gravée dans la mémoire des deux hommes puisqu'elle a vu CEPTUNES primée et distinguée parmi les 33 vainqueurs du «Best Buy 2006», le concours organisé pour la première fois par le SIAL pour récompenser les vins ayant le meilleur rapport qualité-prix. C'est son premier cru «Jour et Nuit» -d'appellation contrôlée «Sidi Salem»- qui a valu à CEPTUNES d'être récompensée, en se classant 14ème. Forte de cette distinction et, donc, de «produits de plus en plus compétitifs internationalement», souligne Ludovic Pochard, l'entreprise, déjà présente commercialement en Belgique et en Russie, cible l'Afrique subsaharienne, la Syrie, la Turquie et le Québec. Durant la dernière édition du SIAL, elle s'est également ouverte des pistes en direction de plusieurs autres pays (Japon, Corée, Pologne, Maroc et France). A l'origine, projet tuniso-suisse, mais aujourd'hui contrôlée en totalité par Noureddine Jellouli, CEPTUNES n'a pas de vignoble ; et ce n'est pas par accident. «Il s'agit là d'un choix stratégique permettant, d'abord, d'acheter moins cher, et ensuite, de bien gérer nos stocks», donc de réguler les approvisionnements en raisin en fonction des quantités de vin écoulées. Mais ayant l'ambition de produire «des vins de qualité», l'entreprise encadre de près ses fournisseurs et suit chez eux tout le processus depuis la plantation jusqu'à la bouteille. CEPTUNES a également opté «pour une conduite du vignoble respectueuse de l'environnement avec seulement des traitements nécessaires à la bonne santé du raisin et de la plante». Toutefois, cette entreprise viticole n'est pas encore certifiée. «Elle pourrait le faire immédiatement si les client le demandent», assure le directeur général. Mais pour l'instant, elle se concentre sur «le développement des marques et des marchés à l'export.