Tunis, le 27 octobre 2006 Le Conseil d'Administration du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la banque africaine de développement (Bad), a approuvé vendredi à Tunis des prêts et des donas totalisant 125,95 millions d'unités de compte (186 millions de $) pour le financement de plusieurs projets dans le continent. Le Mozambique recevra ainsi 133 millions de $, répartis entre un prêt de 88 millions de dollars pour financer son second Plan d'action pour la réduction de la pauvreté (PARPA II) et un deuxième prêt de 44 millions de $ pour un projet de construction et de réhabilitation de route. Le prêt d'appui à la réduction de la pauvreté vise à réduire l'incidence de la pauvreté de 54 % à 45 % entre 2005 et 2009. Ce prêt financera le programme de réforme du gouvernement en matière de gestion macroéconomique saine, renforcera la gestion des finances publiques et améliorera la qualité des services publics offerts aux citoyens. Il permettra également d'entreprendre la réforme du système juridique et judiciaire en vue du développement du secteur privé. Le second prêt servira à la réhabilitation et à l'entretien du corridor routier Montepuez-Lichinga qui traverse les deux provinces septentrionales relativement sous-développées et isolées de Niassa et Cabo Delgado qui constituent l'arrière-pays du port de Pemba. D'autres partenaires cofinancent ces deux projets. Deux projets multinationaux ont également été approuvés: 3,79 millions de $ de don pour un projet hydroélectrique de l'Initiative du bassin du Nil, et 41,07 millions de $ en prêt et en don pour un projet de construction et de réhabilitation routière au Burkina Faso et au Niger. Un don de 3,6 millions de $ a en outre été accordé au Burkina Faso pour l'appuyer dans son action de renforcement de la gestion budgétaire avec l'objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers l'amélioration de la transparence, la fiabilité et l'efficience de la gestion budgétaire. Le Groupe de la banque a par ailleurs fortement marqué son réengagement aux côtés du Liberia en approuvant un don Fad de 4,4 millions de dollars pour soutenir les efforts du pays en matière de bonne gouvernance, de gestion économique et de réduction de la pauvreté. Au cours de la même session, le conseil d'administration avait approuvé un peu plus tôt le document de dialogue pays 2006 pour le Liberia. Le Groupe de la Banque a été absent du Libéria depuis que le pays a commencé à accumuler des arriérés à son égard en 1985, du fait de la guerre civile. Afin de jeter les bases de la reprise d'activités opérationnelles normales au Liberia, la Banque a engagé, en 2004, un dialogue avec le gouvernement national de transition du Liberia. En janvier 2005, le conseil d'administration du Groupe de la Banque a approuvé un Document de dialogue pays (DDP) pour le Liberia qui brosse les modalités d'une future assistance au pays, notamment en vue de résoudre ses problèmes de dette et d'arriérés de renforcer les capacités institutionnelles du pays, ruinées par la guerre. Conformément à l'orientation stratégique du DDP, la Banque a engagé un dialogue suivi avec le Liberia sur l'utilisation de la Facilité pour les pays sortant d'un conflit (PCCF) du Groupe de la Banque pour l'apurement des arriérés, et entrepris la préparation d'un projet d'appui institutionnel à la gouvernance et à la gestion économique, qui constitue l'un des principaux instruments de dialogue avec les pays qui accusent des arriérés à l'égard du Groupe de la Banque. (Source: communiqué) * 1 UC = 1,47637 USD au 27/10/2006