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L'expérience coréenne jugée intéressante par les cercles de réflexion à la Conférence économique africaine
Publié dans WMC actualités le 28 - 11 - 2006

Tunis, le 24 novembre 2006 M. Ji Hong Kim, économiste sud-coréen de renom, a rejeté la notion que l'Afrique a tout à perdre et rien à gagner de la mondialisation, faisant remarquer que bon nombre de pays africains peuvent faire face à la compétition mondiale à condition de se doter d'une combinaison adéquate de politiques économiques. «La mondialisation offre d'énormes opportunités et comporte des risques considérables, et les économies africaines devraient se préparer à participer à l'économie mondiale», a dit M. Kim, de l'Institut coréen de développement, lors de la toute première Conférence économique de la BAD à Tunis.
Il a fait remarquer que l'Afrique devait adopter une stratégie d'ouverture sur le monde et une politique de promotion des exportations afin de surmonter l'obstacle que représente la taille réduite des marchés intérieurs et pour gagner des devises.
« Les pouvoirs publics doivent s'attacher à mettre au point une politique industrielle fondée sur une base solide dans un cadre attentif au marché, a-t-il poursuivi au cours de son exposé intitulé «Leçons tirées d'Asie : l'expérience coréenne». Les mesures d'encouragement et de dissuasion ont été mises au point pour favoriser l'efficacité au plan de l'affectation de ressources limitées avec l'aide des forces du marché autant que possible».
Au nombre des préalables institutionnels à améliorer dans les économies africaines, M. Kim a cité des pouvoirs publics résolus et crédibles, un système administratif fondé sur le mérite et exempt de corruption, l'interaction entres les secteurs public et privé, des droits de propriété et de contrat sécurisés de même qu'un système judiciaire méritant la confiance des citoyens.
La situation économique qui prévalait en Corée du Sud au début des années soixante était similaire à celle de bon nombre de pays africains faisant actuellement face à une carence de ressources. La population coréenne progressait alors au rythme annuel de 3% et le chômage était généralisé. En 1961, le PIB par habitant était de 82 dollars. Les exportations annuelles avoisinaient les 43 millions de dollars et le déficit de la balance des paiements était chroniquement déficitaire depuis 1948.
Les perspectives économiques de la Corée ont connu un bouleversement considérable lié au développement remarquable survenu au cours des trois dernières décennies. En effet, le PIB par habitant a fait un bond pour dépasser 16 000 dollars et les échanges en volume se sont accrus pour atteindre 289 milliards de dollars américains en 2005. La part du secteur secondaire dans le PIB est passée de 14 % en 1961 à 28 % en 2005, alors que celle de l'agriculture, de l'exploitation forestière et de la pêche a reculé, passant de 37% à 3,5% sur la même période. Cette croissance exponentielle a eu pour effet l'adhérence de la Corée à l'OCDE.
M. Kim a souligné le rôle central joué par l'Etat dans tout ce processus de transformation, en faisant remarquer qu'au cours des années 60 et 70, les pouvoirs publics ont participé activement au processus de développement économique, notamment en mettant au point et en surveillant les plans de développement et en veillant à ce que le secteur privé réalise les objectifs fixés, qui étaient révisés constamment suivant l'évolution de la situation économique.
Selon M. Kim, deux facteurs clés avaient contribué au succès de la Corée. D'abord, le pays n'avait cessé d'œuvrer à créer un consensus national autour de l'orientation des grandes politiques économiques. Ensuite l'appui et l'encadrement des pouvoirs publics, un entreprenariat local novateur et une main-d'œuvre dévouée avec d'importantes opportunités d'affaires accessibles.
«Le facteur clé, s'il en existe, expliquait le miracle économique coréen, a fait observer M. Kim, semble se résumer à ces deux phénomènes, qui ont permis au peuple coréen de s'adapter avec succès aux défis tout en réduisant les risques».
Plus de 250 participants, parmi lesquels d'éminents chercheurs, des économistes, des professeurs d'université, des cercles de réflexion africains et des représentants d'organisations internationales, dont la Banque mondiale, l'OMC, le Département britannique du développement international (DfID), le Consortium pour le développement économique en Afrique (CREA) ayant son siège au Kenya et la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), ainsi que des hauts cadres des pays membres ont pris à cette conférence de trois jours.
La conférence est marquée par une série d'exposés et de discussions portant sur des sujets variés, notamment : «Sources de la croissance en Afrique : agriculture, industrie manufacturière, services, TIC, assise technologique», par M. Alan Gelb, directeur à la Banque mondiale ; «Contraintes d'approvisionnement et exportations : tirer parti de l'accès au marché, des stratégies de marque, des réseaux et des chaînes d'approvisionnement et de valeur», par M. Ademola Oyejide, professeur à l'Université d'Ibadan au Nigeria ; «L'Afrique dans le système mondial de libre-échange», par M. Patrick Low, directeur à l'OMC ; «Marchés des capitaux : rôles et défis», par M. Victor Murinde, professeur à l'Université de Nottingham ; «Banques commerciales en Afrique subsaharienne», par M. Colin Kirkpatrick, professeur à l'Université de Manchester.
(Communiqué BAD)


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