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Conférence économique africaine
Publié dans L'expert le 14 - 11 - 2008

Le groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), en collaboration avec la Commission de l'Union Africaine (AUC), et la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA), organise à Tunis du 12 au 14 novembre 2008, la troisième conférence économique africaine. Le thème de la conférence de cette année est «Mondialisation, institutions et développement économique de l'Afrique».
La conférence économique africaine offre un forum pour l'échange d'idées entre économistes et décideurs politiques. Elle entend contribuer au renforcement des institutions et des capacités d'élaboration et de mise en œuvre des politiques économiques tant dans les pays membres régionaux qu'au sein de la BAD.

En marge de la conférence économique africaine, il s'est tenu hier à Tunis une conférence ministérielle de haut niveau, regroupant les ministres de Finances et les Gouverneurs de banques centrales de 25 pays africains, à fin de dégager l'éventuel impact de la crise financière internationale actuelle sur les économies africaines.
M. Donald Kaberuka, le président de la Banque Africaine de Développement (BAD) a commencé par rappeler que depuis le début des années 2000, l'Afrique enregistre une augmentation continue des performances de croissance économique, une amélioration de la gouvernance, la cessation de nombreux conflits ainsi que d'importantes avancées vers une plus grande transparence. Ces améliorations tiennent en grande partie à un contexte international favorable caractérisé par la hausse des prix des produits de base (du pétrole notamment) ainsi qu'à la mise en œuvre par les gouvernements africains de meilleures politiques économiques. Cela étant, de nombreux contraintes internes subsistent et la survenue de chocs extérieurs, tels que la hausse des prix des produits alimentaires, combinés à la tourmente que connaissent les marchés financiers, constituent de sérieux défis pour les économies africaines. Les gouvernements africains doivent, par conséquent, concevoir des stratégies pour soutenir la performance actuelle en matière de croissance.
M. Abdoulie Janneh, le secrétaire exécutif de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA), pense que face aux principaux défis auxquels l'Afrique fait face tels que la crise financière, l'insécurité alimentaire ou la détérioration des termes de l'échange, les gouvernements africains doivent concevoir des stratégies pour obtenir et soutenir une croissance élevée des stratégies qui devront être coordonnées et cohérentes.
Il a ajouté que le savoir joue un rôle essentiel pour la promotion d'une croissance dynamique et durable, qui est elle-même une condition nécessaire à la réduction de la pauvreté qui constitue l'un des problèmes majeurs dont souffre l'Afrique. De même le recours aux services d'experts issus du milieu universitaire et de spécialistes de la recherche concentrant leurs analyses sur le développement africain, tant sur le continent qu'à l'étranger permettra également de renforcer les capacités locales et de réduire l'impact de la fuite des cerveaux sur le continent.
Pour M. Jean Ping, le président de la Commission de l'Union Africaine (AUC), la présente conférence ministérielle au sujet de l'impact de la crise financière actuelle sur les économies africaines, constitue en quelque sorte un véritable conseil de guerre. En effet, l'actuelle crise, avec son ampleur et sa gravité pourrait menacer la fondation même du système monétaire international.
Il a ajouté que le secteur financier de l'Afrique reste caractérisé par son manque de profondeur et de densité, ses marchés financiers sont illiquides et l'ensemble du système a peu de liens avec le système financier international. La part de l'Afrique en ce qui concerne la capitalisation boursière par rapport aux chiffres mondiaux représente 1,81%.
De même, les banques du continent n'interviennent pas activement sur les marchés des produits dérivés et s'en remettent surtout à la mobilisation de ressources extérieures pour financer leur exploitation et l'actionnement étranger y est plutôt limité. En effet, les banques évoluant en Afrique n'étaient pas exposées au marché des prêts hypothécaires à risque. En raison de ce faible niveau d'intégration, mais aussi du fait des contrôles résiduels exercés sur le compte de capital, l'Afrique a été largement épargnée par les effets sévères qu'ont subi les pays développés et les pays émergents.
Toutefois, l'Afrique reste vulnérable à cause d'un certain nombre de liens financiers qui la rattachent aux marchés de capitaux mondiaux.
En 2008, face à la contraction de la liquidité à l'échelle mondiale, les flux d'investissements de portefeuille vers l'Afrique ont baissé à 5,9 milliards de dollars. De plus, l'économie réelle du continent pourrait être menacée par l'actuelle crise.
En effet, la diminution de la demande pour les exportations en provenance d'Afrique et la réduction du financement des échanges commerciaux et des investissements freineront l'activité du secteur privé et affecteront négativement la dynamique de croissance enregistrée au cours des cinq dernières années.
La conférence ministérielle africaine a été marquée par l'intervention de M. Mohamed Gannouchi, Premier ministre de la Tunisie qui a souligné que la crise financière internationale actuelle est une crise d'une grande ampleur qu'on peut la comparer avec la fameuse crise économique de 1929.
En effet, les mesures prises pour redonner confiance et relancer l'économie sont des mesures très importantes. 3.400 milliards de dollars sont énoncés par les pays développés pour assurer un éventuel plan de sauvetage. Il a ajouté que la gravité de cette crise réside dans le fait qu'elle est une crise de confiance.
Pour faire face, l'Afrique devrait mettre l'accent sur les secteurs économiques dont l'accroissement est considéré comme étant soutenable. Ainsi, l'Afrique pourra miser sur l'un des secteurs qui a constitué toujours son avantage compétitif, à savoir le secteur agricole.
En plus, les gouvernements africains devraient s'occuper de l'un des composantes essentielles du développement du climat d'affaires, à savoir l'infrastructure, sous ses différentes formes. M. Mohamed Gannouchi a ajouté que la véritable richesse de l'Afrique, étant le facteur humain. Ainsi, et dans le but d'émerger des compétences africaines aptes à réaliser des combinaisons optimales des facteurs de production, le continent africain est appelé à repenser aux stratégies et politiques de développement de la santé et de l'éducation.
En résumé, la crise financière internationale actuelle fait ressortir un certain nombre de faiblesses et de facteurs de vulnérabilité que les économies africaines devraient corriger au moyen d'interventions et de grandes réformes structurelles. La crise souligne en particulier la nécessité de renforcer la réglementation du secteur financier en vue de garantir la stabilité.
Les pays africains doivent prendre conscience de l'intérêt de réglementer les institutions du secteur financier et y attacher une haute priorité. A court terme, la relance en Afrique dépendra des déterminants internes de la croissance. Le continent doit relancer la mobilisation des ressources internes pour stimuler la croissance et l'investissement. La résolution de ces problèmes passe par des interventions stratégiques à différents niveaux:
– Concevoir une stratégie de sauvetage des banques en difficulté, qui prendra en compte la nature des ressources (consultants spécialisés, comptables, avocats) nécessaires, et l'identification de l'organisation chargée de l'émission des obligations d'urgence;
– Faire face à l'urgence de réduire la dépendance vis-à-vis des produits primaires, en d'autres termes, accélérer la transformation de la structure des économies afin de favoriser une structure de production et d'exportation plus diversifiée;
– Des stratégies mieux adaptées pour la gestion des ressources naturelles et l'utilisation prudente des recettes d'exportation en vue d'améliorer la diversification et la capacité de résistance aux perturbations externes.


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