Mais qu'est donc devenu Michael Foley ? On se rappelle très bien de ce directeur chargé des affaires commerciales et du marketing de l'opérateur historique qui a véritablement défié la chronique durant les quelques mois qu'il a passés parmi nous. Il a laissé de bonnes impressions pour les uns, de mauvaises pour les autres, mais rares sont ceux qui ont été indifférents à son passage. Certains observateurs n'hésitent pas à dire qu'il était en avance sur son siècle en évoquant de simples maladresses «culturelles» pour expliquer son départ précipité. Depuis, soulignent quelques amis, il n'a cessé de recevoir des offres des pays du Golfe et d'Afrique. Il faut reconnaître que son expérience en Roumanie et en Hongrie, et son passage à Tunisie Télécom, ajoute de la compétence à ses talents. A présent, c'est au Nigeria qu'il préside aux destinées du premier opérateur GSM. Un pays immense de près de 140 millions d'habitants et un réel potentiel de croissance que Michael Foley espère convertir en dividendes. En prime, il compte accélérer la mise en place des services à valeur ajoutée, travailler sur le contenu et aller de l'avant. Ceux qui avaient connu Michael Foley à Tunis savent que son premier geste en arrivant chez nous fut d'arborer une Jebba bien tunisienne et de porter la Chéchia. C'est sa manière d'épouser le pays. A Lagos, il a rapidement adopté le boubou local, sans rien omettre de ses accessoires, comme le montre cette photo. Comme d'habitude, Michael Foley adore aller sur le terrain, rencontrer la clientèle, humer l'air du temps pour mieux ciseler ses scuds marketing afin de faire face à toute concurrence. Un seul regret, l'air de la Méditerranée lui manque terriblement, comme le bleu azur de Sidi Bou Saïd où il avait, il y a un an, monté Musiqat à la Maison du Baron d'Erlanger, et surtout, la chaleur de l'amitié tunisienne.
Ce plaisir qu'il n'oublie toujours pas l'incitera à revenir un de ces quatre. Et, qui sait, peut-être bien qu'il reviendra pour occuper des responsabilités chez l'un de nos opérateurs actuels ou futurs. R.B.H.