Le ministre de la Communication a affirmé que les augmentations salariales peuvent atteindre les 56%. C'était lors d'un point de presse qu'a animé tout récemment le ministre avec son collègue des Finances. La décision est inscrite déjà dans le cadre du projet de la loi de finances 2008. Elle concernera 1,5 million de fonctionnaires algériens. Les ministres en question sont algériens, le point de presse s'est déroulé en Algérie et il s'agit de la loi de finances algériennes. Pourquoi vous avez pensé que c'était en Tunisie que cela se passait ? Ne vous inquiétez pas, en Tunisie aussi, nous aurons nos lots d'augmentations. Avec un baril de pétrole à 80 dollars, nous ne pouvons pas y échapper, avec toute la bonne volonté du monde. C'est un chiffre record qu'a atteint ce foutu baril qui se fout éperdument de nos salaires totalement et définitivement foutus. Car quand le baril grimpe, c'est tout le reste qui suit juste après. C'est inévitable, c'est la loi du marché. La loi de l'économie. C'est simple. Avec l'augmentation du pétrole, les carburants en Tunisie vont augmenter. Idem pour les autres sources énergétiques. Comme les entreprises voient leurs charges augmenter à cause du prix du carburant, ils vont répercuter les nouvelles dépenses sur le prix final de leurs produits. Le consommateur final devra donc subir non seulement l'augmentation du prix à la pompe, mais tout le reste. L'industriel est bien obligé de répercuter quelque part les dépenses qu'il a en plus dans sa facture STEG, dans les véhicules de livraison de ses marchandises, etc. C'est donc nous, pays consommateurs de pétrole, qui subirons de plein fouet toutes les augmentations possibles et imaginables excepté celles des salaires. On ne peut même pas en vouloir au patron qui ne s'en sort plus de devoir payer plus à toutes les sauces ! Si on demande une augmentation, il risque la banqueroute et de mettre la clé sous la porte (c'est la réponse qu'il me donne souvent, en tout cas). Il est donc clair qu'à la nouvelle de l'arrivée du mois du ramadan, qu'au fait que ce mois saint est synonyme de farniente (j'ai déjà écrit sur ça), qu'au fait que la rentrée scolaire et universitaire est à nos portes, que l'aïd avec ses gâteaux et ses fringues va suivre juste après, qu'après tout ça, on devra s'attendre à des dépenses supplémentaires à cause de ce baril de pétrole qui a grimpé, à la veille du mois saint, à 80 dollars ! Les pays du Golfe (et nos voisins immédiats d'ailleurs puisqu'ils sont également des producteurs d'or noir) doivent se dire que c'est un cadeau du ciel ce baril à 80 dollars à la veille du mois saint ! Chez nous, hélas il n'en est pas ainsi ! Le mois saint ne nous a pas vraiment gâté et nous a ramené un regrettable lot de mauvaises nouvelles. Joyeux ramadan quand même ! R.B.H.