Les chefs d'entreprises tunisiens continuent à montrer un net penchant à « acquérir » des actifs matériels plutôt qu'à développer des actifs immatériels pour renforcer la valeur de leur entreprise. Ceci se traduit dans les faits par l'allocation de ressources principalement à l'exploitation de l'entreprise, telle que la production, la vente et la livraison de produits et services, plutôt qu'à la planification et le renforcement du potentiel de réalisation, à travers notamment des actions de R&D, de protection des marques, de fidélisation de la clientèle, ou de mise en place de système d'information étendue. Cette attitude est profondément enracinée dans l'exercice de la gestion au sein de l'entreprise traditionnelle tunisienne, laquelle reste trop focalisée sur la perspective financière à court terme. La plupart des chefs d'entreprise tunisiens n'accordent encore de l'importance qu'aux investissements ayant un impact direct et court terme sur les bénéfices. Parce qu'ils n'en perçoivent pas la relation avec les gains financiers à court terme, les actifs immatériels demeurent de moindre importance et, par conséquent, comme étant de moindre niveau prioritaire dans leurs budgets. Sur quelle type d'actifs doit-on baser la stratégie de croissance de l'entreprise tunisienne dans le contexte économique actuel? Dans quels cas l'investissement immatériel primera sur l'investissement matériel? quelles relations y-a-t-il entre les actifs immatériels, l'organisation et la stratégie? et enfin comment évaluer la valeur de l'entreprise? Autant de questions qui ont été soulevées dans notre présentation afin de tenter d'y apporter un point de vue issu d'observations terrains et analyses de cas réels. *C.E.O à MKC Group www.mkc-group.com