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Volailles du Cap Bon: la PME sortie des œufs de basse-cour
Publié dans WMC actualités le 03 - 03 - 2008

SC'est l'histoire d'un enfant qui a grandi en même temps que ce qu'il n'osait même pas à l'époque appeler projet. C'était petit au départ, tout comme lui. Il devait avoir 14 ou 15 ans quand il était invité à donner un coup de main à son père, petit commerçant d'épices et de condiments divers quelque part à Nabeul. Et c'est lui, l'enfant, qui avait eu bientôt l'idée de proposer avec les épis quelques œufs de basse-cour, dits ‘‘œufs arbi'' ou frais. Contre toute attente, ce commerce des œufs s'était avéré tout aussi, sinon plus, rentable que les autres produits si répandus à Nabeul. De sorte que l'enfant, du nom de Mohamed Trabelsi, avait eu très tôt un goût fort prononcé pour les produits de basse-cour. Tant et si bien qu'il aménagea dans un coin du magasin un petit étal proposant carrément de la volaille. A l'arrière-boutique, l'enfant déplumait les poulets achetés chez les éleveurs, les découpait et les vendait en vrac.

Nous sommes là jusqu'à 1970, année où, alors âgé de 19 ans, le jeune Mohamed allait découvrir la couveuse et la volaille industrielle. La répulsion des consommateurs pour ce nouveau mode d'élevage n'a fait que conforter le petit commerçant dans son travail classique (dé plumage traditionnel). Mais l'industrialisation du secteur allait peu à peu s'imposer. L'accent n'était plus mis sur la qualité ou pas du poulet industriel, mais sur la capacité ou pas de faire face à un marché de plus en plus demandeur de volailles. Mohamed Trabelsi sentait qu'il risquait à plus ou moins brève échéance d'être dépassé par les événements, par le marché plus exactement. Fonceur intrépide, il alla s'endetter jusqu'au cou auprès de la famille, des amis et jusque des voisins pour réunir un capital initial de 50 mille dinars. Avec, il se fit ériger un petit abattoir équipé comme il se devait : une chaîne d'abattage avec un appareil anesthésiant, un tapis électrique, un convoyeur aérien, une chaîne roulante et la déplumeuse qui vint se substituer à ses mains. Nous sommes en 1989 et pour la première fois à Nabeul est née une petite entreprise du nom commercial de «Volailles du Cap Bon» et avec une capacité de 200 poulets/heure. Fini donc l'abattage traditionnel et la misère de l'arrière-boutique. Un grand nom est né et qu'il va falloir préserver et consolider.

Six années plus tard, en 1995, le capital, à coups de réinjection des bénéfices, se monte à 200 mille dinars. Mohamed Trabelsi procède à l'extension de l'abattoir (2 mille m2) et à l'acquisition d'un nouvel équipement qui, avec une vingtaine d'ouvriers permanents, porteront la capacité de production à mille poulets/heure (ou 8 mille poulets/jour) Il s'agit de poulets de chair de 37 à 45 jours achetés auprès des éleveurs et abattus chez «Volailles du Cap Bon».

Avec une telle production, « Volailles du Cap Bon » s'est fait pour clients stables quelques hôtels, certains hôpitaux, certaines prisons civiles et quelques restaurateurs, cependant que la production a gagné en variétés (poulet, dinde, charcuterie, salami…).

Les choses vont plutôt assez bien quand éclate en février 2006 la fausse et malheureuse rumeur de la grippe aviaire en Tunisie. Au comble de la crise, et alors que certains éleveurs vont lâcher aux quatre vents leurs volailles, Mohamed Trabelsi prend le taureau par les cornes et organise, le 1er mars, une journée de dégustation où est convié le tout Nabeul. Dans le jardin public de Nabeul, en face de la fameuse Jarre centrale, une sorte de barbecue géant est offert au public. Y prennent part, côté officiel, les représentants des autorités locales et ceux de l'UTAP (union régionale). Le tout Nabeul (ou presque) s'en donne à cœur joie : poulet rôti, salami, grillades, escalope de dinde… Tout le monde s'est tant et si bien régalé que la rumeur a battu de l'aile et est tombée comme braise de feu dans un seau d'eau. Plus personne n'en a parlé depuis.

A ses trois filles et un garçon, Mohamed Trabelsi a souvent dit : «Je ne ferai rien de vous, vous vous ferez de vous-mêmes». Message visiblement bien arrivé : l'une de ses filles est déjà gérante de sa propre petit boîte. Le garçon est sur le chemin de son père. Cependant que la plus jeune est passionnée de la langue de Shakespeare.

Voià ce qu'ont fait ces quatre œufs arbi de 1966…


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