La nature ayant horreur du vide, ce sont des destinations concurrentes que propose le net en résultats aux termes, «Tunisie, maison d'hôtes, tourisme haut de gamme, maison de prestige, logement de charme». De nombreux opérateurs fortement intéressés sont désormais dans les starting blocks. «Il faut profiter de la tendance, mais nous avons des réticences à nous engager avec des propriétaires qui ne connaissent ni ne professionnalisent suffisamment le produit» déclare M S, promoteur d'une agence spécialisée sur le marché britannique.
A ce sujet, le silence du ministère de tutelle agace certains professionnels, qui ne veulent pas promouvoir des produits qui n'existent pas officiellement. L'attente n'est presque plus à l'hôtellerie de charme, elle est au luxe mais surtout au mieux disant culturel.
A ce jour, il n'existe aucune centrale de commercialisation sur ce type d'hébergements, du moins à notre connaissance. Aussi, serait-il temps de créer un site web dédié exclusivement à cette offre. Une association (dédiée aux maisons d'hôtes à Cuba) propose, parmi d'autres destinations, une trentaine d'offres sur la Tunisie. En tant qu'adhérant, le principe est simple. Il suffit de remplir une fiche technique et vous voilà référencié. L'association retient 20% de commission sur chaque réservation confirmée. Le site est sommaire et bâclé. Il n'est pas très luisant à l'image de notre tourisme de se voir présenté en extension d'une destination, même en intitulé de site. Surtout que c'est la seule image qui circule pour le moment. http://www.premiumorange.com/rentincuba/tunisie
Les informations livrées sur le net ne sont pas vérifiées, les produits ne sont pas labellisés, il n'existe pas encore de cahier de charges. Tout reste à définir : conditions d'exploitation, charte de qualité, éthique et concepts ; etc.
«Labéliser le produit est certes encore prématuré», déclare Mme Radhia Chennoufi promotrice de «Dar Chennoufi» au Kef. (http://www.dar-chennoufi.com). «La vie des maisons d'hôtes est tolérée officieusement quoique largement encouragée. Le vrai chantier, c'est que tout reste à faire: baliser les sentiers pour les randonnées, promouvoir la région, l'artisanat, la cuisine, les sites archéologiques ; publier des brochures, concevoir un site internet, etc. «Je suis très soutenue, et heureuse de voir les gens, ravis, revenir et m'envoyer du mode» présentant un magazine de bord d'une compagnie aérienne anglaise qui y a consacré un reportage.
L'activité est classifiée depuis mars 2007, absolument pas encore réglementée, bien qu'en exploitation. Jusqu'ici soumis à des autorisations d'exploitation provisoires de la part des autorités régionales, la pratique prend de cours le législateur.
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