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Tunisie : L'Islam politique s'accommode mal avec l'épreuve des urnes
Publié dans WMC actualités le 26 - 09 - 2019

L'Agence de renseignements américaine (CIA), qui publie tous les quatre ans une étude prospective sur l'état du monde, a prédit, dans celle de 2013, la fin de l'Islam politique vers 2025, au plus tard. Cette projection semble se vérifier, aujourd'hui, en Tunisie avec la réduction progressive du vivier électoral du parti islamiste Ennahdha lequel a tendance à se rétrécir comme une peau de chagrin.
Pour preuve, depuis sa légalisation en 2011, ce parti islamiste a perdu plus d'un million d'électeurs, ce qui est énorme pour un parti dont le chef, Rached Ghannouchi, continue à le présenter, contre tout entendement, comme le plus grand parti de Tunisie.
Un trend baissier édifiant
Par les chiffres, les électeurs de ce parti étaient de l'ordre de 1,5 million en 2011, avec une victoire tonitruante lors de la Constituante et son accès au pouvoir pendant trois années dans le cadre d'une coalition avec deux partis soi-disant laïcs, Ettakatol et le Congrès pour la république. On a appelé cela à l'époque la "Troïka".
Ce nombre est passé, en 2014, à 950.000 lors des élections législatives sanctionnées par un échec des listes d'Ennahdha. Le parti islamiste a été vaincu par les urnes.
Lors des municipales de mai 2018, l'effectif des électeurs d'Ennahdha a poursuivi sa diminution, de manière significative, pour atteindre 516.000 ; et ce sont les indépendants qui avaient remporté ces municipales.
Lors de la présidentielle anticipée de 2019, le nombre des électeurs nahdhaouis, estimé à 434.000, n'a pas permis au candidat du parti, Abdelfattah Mourou, de passer au second tour.
Cette désaffection pour ce parti islamiste est expliquée de trois manières.
Pour les dirigeants d'Ennahdha, leurs partisans ont boudé leur parti parce qu'ils estiment que sa direction a trahi les valeurs de «la révolution du 14 janvier de 2011» en s'alliant avec les contre-révolutionnaires, voire leurs anciens bourreaux, les destouriens et les rcdistes, allusion au fameux consensus, établi depuis 2014, entre Nidaa Tounès et Ennahdha. A ce propos et pour l'humour, les nahdhaouis mécontents se font plaisir en qualifiant leurs dirigeants de «Bourguibistes et Benalistes en barbe».
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Toujours au plan interne, depuis le dernier congrès du parti, des clivages se sont manifestés entre le Conseil de la Choura -qui représente toutes les structures de base- et le Conseil exécutif -chapeauté par Ghannouchi et composé de membres qui lui sont acquis.
L'exécutif du parti est accusé par certains dirigeants opposants de mettre la main sur le mouvement et surtout de monopoliser le pouvoir de décision.
Ces différends, qui se sont exacerbés au fil des jours, ont fait émerger un courant opposé aux thèses de Ghannouchi lequel a mis à profit l'avènement des élections législatives de 2019 pour écarter certaines têtes de listes traditionnelles comme Mohamed Ben Salem.
Pis, la récente démission de Zoubeir Chhoudi, un des piliers du parti n'a fait que confirmer la déliquescence lente mais sûre de ce mouvement islamiste.
L'islam politique et démocratie, deux lignes parallèles
Pour des observateurs de l'islam politique en Tunisie, cette désaffection s'explique, objectivement, par le mauvais rendement de ce parti au pouvoir depuis 2011. Les Tunisiens qui ont adhéré au parti d'Ennahdha ont très vite relevé l'incompétence de ses dirigeants qui ont vidé les caisses de l'Etat et recruté massivement et sans discernement dans la fonction publique, ce qui a mené le pays à la banque route.
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Pour les politologues, ce trend baissier des électeurs d'Ennahdha illustre de manière éloquente que l'islam politique, de nature putschiste et violente, s'accommode très mal avec la démocratie, et particulièrement avec l'épreuve des urnes. Ces dernières étant un mécanisme incontournable pour évaluer le rendement des partis politiques : soit pour les reconduire quand ils sont bons, soit pour les sanctionner quand ils sont mauvais.
Cela pour dire que les électeurs du parti Ennahdha, assimilés par Ali Laarayedh, ancien chef du gouvernement comme des gens disciplinés et fiables, à l'instar « des détenteurs de titres bleus délivrés par la Conservation de la propriété foncière », ne sont pas aussi sûrs qu'on le pense. Ils ont prouvé qu'ils peuvent changer d'avis et même de partis quant l'évolution de la situation ne les arrange pas.
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Livre «Bourguiba et l'islam» de Lotfi Hajji (*)


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