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les privés appellent à une union douanière d'ici 2015

Seulement 15% de marchandises sont échangées dans la zone arabe de libre échange. Entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2005, cette zone peine à décoller à ce jour. Les échanges commerciaux au sein de l'Association des Nations de l'Asie du sud-est (ASEAN) s'élèvent à 40% quand à ceux de l'Union européenne, ils sont de l'ordre de 70%.
Ces chiffres parlent d'eux-mêmes !
Les exportations arabes restent très limitées a souligné Hédi Djilani, Président de l'Union tunisienne de l'industrie, du Commerce et de l'Artisanat, dans son intervention lors du premier Sommet arabe, économique social et de Développement tenu au Koweït du 17 au 18 janvier. Les 22 pays arabes ne dépassent pas à eux réunis 3,8% de la totalité des exportations mondiales, sans plus.
Avis à ceux qui s'étonnent encore à propos du faible poids politique des pays arabes, bien que certains d'entre eux soient pourvus de grandes richesses naturelles, ils sont relativement absents de l'échiquier économique international, si ce n'est les hydrocarbures. Leur poids reste aussi léger que celui des décisions et des réglementations qu'ils mettent en place sans jamais les appliquer.
« Tous ceux qui observent la réalité de l'économie arabe relèvent sa faible intégration à l'économie mondiale, les investissements arabes dans la région sont très limités et très éloignés des secteurs technologiques et à valeur ajoutée » a déclaré M.Djilani qui a insisté sur le rôle alloué au secteur privé pour concrétiser la complémentarité économique entre les pays arabes. « L'expérience a prouvé que les différents opérateurs économiques à l'échelle panarabe ont participé activement à la construction de leurs économies respectives à chaque fois que les conditions d'entreprendre ont été propices » a-t-il affirmé.
Les aspirations du secteur privé à l'intégration économique arabe à la lumière de l'expérience et des besoins réels de la région pourraient-elles trouver réponse chez les premiers décideurs réunis aujourd'hui à Koweït ? Les représentants du secteur privé attendent des réponses et des promesses de la part des chefs d'Etat afin de déclencher le processus d'intégration économique arabe d'autant plus qu'un marché plus vaste incite aux investissements et à la création des grandes entreprises qui pourront satisfaire les besoins de plusieurs pays à la fois.
Que veulent les secteurs privés ?
Ils attendent des réponses effectives de la part des décideurs politiques à une feuille de route ambitieuse mais réaliste reflétant leurs aspirations et leurs souhaits.
Les différents acteurs économiques des pays arabes ont appelé à la suppression des restrictions douanières et administratives, telles l'exigence de soumission pour l'obtention de franchise douanières ou des procédures de légalisation longues et houleuses. Ils ont également mentionné la difficulté de réaliser des échanges commerciaux lorsque les restrictions techniques sont d'une telle rigidité qu'ils les rendent presqu'impossibles.
Les limitations quantitatives et financières et l'interdiction d'importer certaines marchandises ainsi que les restrictions sur les parts de marché ont également été prises à parti par les hommes d'affaires qui ont appelé à l'unification des régulations de transit et à l'élaboration de droits de transport unifiés.
Les opérateurs privés espèrent la concrétisation d'une union douanière d'ici 2015, la formule adoptée par les pays du Golfe pouvant lui servir de base. Le lancement d'un marché commun et la réalisation effective d'une zone de libre échange pouvant démarrer effectivement en 2020.
La libre circulation des personnes a été au centre des discussions des intervenants lors du Sommet car l'on ne peut pas parler du développement d'une union économique arabe avec autant d'obstacles enfreignant le mouvement des personnes et les formalités administratives insupportables exigées à chaque fois qu'un citoyen sollicite un visa pour se rendre dans l'une ou l'autre destination arabe.
La lenteur de la mise en place de législations adéquates qui accélèrent le processus d'intégration économique arabe ralentit considérablement le développement de la région et lui fait perdre les points de croissances dont elle a considérablement besoin. Pourtant, la concrétisation d'un tel espace devait avoir lieu depuis longtemps, le secteur privé devant assurer le rôle de la locomotive économique aux dires du président de l'UTICA. Il a souligné que la Tunisie a pu mettre en place, grâce à l'accord de libre échange avec l'Union européenne, son intégration la zone de libre échange arabe et la signature de différents accords de partenariats commerciaux avec nombre de pays, un ensemble de mécanismes incitatifs et créer un climat propice à l'investissement. Pour preuve l'implantation de 3000 entreprises étrangères en Tunisie orientées particulièrement vers les industries manufacturières et qui ont pu fournir 250 000 emplois.
Des taux de chômage de 14 à 17%
Les capitaux arabes dans les pays occidentaux et principalement aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, dépassent de loin les 1000 milliards de $. Suite à la dernière crise financière, ils se sont vus amputés de plusieurs centaines milliards de $ y compris ceux servant de monnaie d'échange sur des bons américains. Imaginons juste le nombre de projets qui auraient pu être réalisés grâce à ces fonds et le nombre d'emplois qu'on aurait pu pourvoir dans des pays où les taux de chômage sont situés entre 14 et 17 %.
Le sommet du Koweït serait-il le point de départ pour dynamiser le rôle des institutions arabes, développer le commerce et encourager à ce qu'au moins une partie des capitaux placés en occident soient investis dans l'économie réelle arabe ? Pourrons nous espérer voir des financement importants aller vers la consolidation des réseaux routiers pour faciliter le transport des marchandises, stimuler les échanges commerciaux et désenclaver les régions reculées ?
Les participants s'attendent à ce que ce sommet aboutisse à des résultats pratiques devant favoriser la mise en place effective de la grande zone de libre échange arabe, l'accélération de la création, vers 2015, de l'union douanière arabe et d'un marché commun vers 2020.
Il ne faut cependant pas se leurrer, sans de réelles volontés politiques, ce sommet économique rejoindra ses prédécesseurs politiques en matière d'inefficience et se limitera à des accords signés et non appliqués, ceci dans le cas où on arrive à signer quelque chose.
Et comme on dit dans un proverbe tunisien « Iktib al hout et saeb fil bhar » (écrit sur un poisson et lâche le dans la mer). Mais qui sait tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir et dans ce cas, osons espérer que l'on ne préfère pas "une petite maison en ruine à un palais en commun"


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