Des sources bien informées à Davos ont annoncé que la chancelière allemande, Angela Merkel, souhaiterait la création d'un Conseil économique des Nations unies ayant sa propre charte, à l'instar du Conseil de sécurité. Crise financière oblige ; et selon notre confrère Le Monde, dans sa version électronique, Mme Merkel a indiqué que " cela pourrait même conduire à la création d'un Conseil économique des Nations unies, exactement comme on a créé le Conseil de sécurité à la fin de la Seconde Guerre mondiale". La chancelière allemande pense que "Le G20 est un bon format. Limité pour l'instant aux ministres des Finances, il pourrait être réuni au niveau des chefs d'Etat". Rappelons que le G20 regroupe les pays membres du G7, à savoir l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et le Japon, plus douze pays émergents, en l'occurrence l'Afrique du Sud, l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l'Inde, l'Indonésie, le Mexique, la Russie, la Turquie, et l'Union européenne (en tant qu'entité économique et politique). Cependant, s'il faut saluer cette initiative de Mme Merkel, il n'empêche qu'il faut tout de même faire une petite réserve. En effet, nous estimons que s'il devait y avoir un 'Conseil économique de l'ONU'', celui-ci ne devrait pas être mis en place dans la précipitation. Ensuite, il est indispensable de tenir compte de la solidité économique de certains pays, nonobstant leur PNB. En outre, on voit mal comment les grands pays industrialisés qui sont à la base de cette crise financière devraient figurer dans ce soi-disant Conseil économique. Ce serait même une insulte envers les autres pays de la communauté internationale.