Lessivé mais satisfait. Lundi matin 15 juin, Kamel Landoulsi avait les traits tirés, les yeux rouges de manque de sommeil, mais affichait un sourire radieux. Alors qu'il réglait, en «bon père de famille», les derniers détails de l'expédition de l'équipement d'un exposant abandonné par son transitaire, et organisait le retour de son équipe en Tunisie, l'organisateur du Salon de l'Immobilier Tunisien à Paris (SITAP, 12-14 juin 2009) ne cachait pas sa joie pour la réussite de la deuxième édition de cette manifestation. Certes, cet obsédé des statistiques n'a pas encore le bilan chiffré de ce salon, toutefois il sait très bien, pour avoir été à leur écoute tout au long du salon, que les exposants sont, dans leur écrasante majorité, pour ne pas dire tous, très satisfaits tant pour l'organisation que pour les résultats de leurs participations. «Le bilan est très positif», confie Fethi Mzali, responsable animation et Marché des particuliers et professionnels à Attijari bank, dont l'équipe composée d'une demi-douzaine de conseillers a pris en charge près de 300 prospects durant les trois jours du salon. Même appréciation du côte de la Banque de l'Habitat, de l'ATB, de la Banque de Tunisie et d'Amen Bank. Même son de cloche du côté des promoteurs immobiliers. Sabri Sahli, gérant de l'«Aroussa Immobilière», sise à Djerba, loue les «bonnes prestations du Salon», même s'il souhaite que les organisateurs étendent à l'avenir leur effort promotionnel au-delà de Paris et étudient la possibilité d'organiser des voyages pour amener des visiteurs d'autres régions de France. «Le salon était bien organisé et la promesse a été tenue en ce qui concerne l'affluence», estime de son côté Riadh Zakhama, architecte d'intérieur représentant COGEB Immobilière. Appréciations également partagées par des représentants d'entreprises porteuses de projets plus importants, dont Christophe Lacôte, marketing manager de la société Marina Bizerte Cap 300. S'étant fixé comme objectif d'attirer 60.000 visiteurs, Kamel Landoulsi avait une double crainte : que le nombre de visiteurs soit ou trop faible ou trop important. Dans le premier cas de figure, le retour sur investissement des exposants n'aurait peut-être pas été à la hauteur de leurs expectatives. Dans le second, il courrait le risque d'être débordés par le flot de visiteurs et n'aurait pas été en mesure de bien les servir. Finalement, l'un et l'autre écueils ont été évités. Les visiteurs venus en nombre ont certes dû souvent attendre leur tour pour obtenir les renseignements ou les services demandés, mais leur attente n'a presque jamais été excessivement longue. Les équipes de certains exposants ont, par contre, été constamment sur la brèche au point qu'il leur a été très souvent impossible de s'octroyer une pause de 10 minutes pour casser la croûte. A peine la page de la deuxième édition du SITAP tournée, Kamel Landoulsi a déjà commencé à penser à la troisième. Convaincu qu'«un salon doit toujours évoluer», le promoteur de cette manifestation a en tête deux nouveautés qu'il voudrait introduire en 2010. D'abord, SITAP sera encore plus grand en 2010, puisqu'il va, en plus du hall central de l'Espace Champerret, occuper également les deux annexes. Ensuite, Kamel Landoulsi va ouvrir l'année prochaine les portes de son salon aux fabricants de marbre et faïence, et salle de bains.