L'Institut arabe des chefs d'entreprise organise, le mercredi 17 février 2010, un workshop qui s'intéressera à la «Rémunération des dirigeants sociaux». La dénomination 'dirigeants sociaux'' s'applique à toute personne investie des pouvoirs de gérer, d'administrer, de diriger et de représenter une entité commerciale (dotée ou non de la personnalité morale). Sujet d'actualité, la rémunération de ces dirigeants suscite partout dans le monde de vives polémiques. Marquées parfois d'opacité et de complexité, et tenues par les impératifs d'un système et d'un niveau de rémunérations équilibrés, transparents et cohérents, ces rémunérations posent un véritable problème d'acceptabilité. Une dizaine d'éléments peuvent composer la rémunération des dirigeants : salaires, jetons de présence, bonus, indemnités, avantages en nature, prise en charge de dépenses personnelles, contrat d'assurance, retraites complémentaires, stock-option. Aussi, les modalités de calcul s'avèrent-elles compliquées et difficilement maîtrisables (indexation, partie fixe et partie variable ). Cette multiplicité des éléments de rémunération et les difficultés de leur détermination incitent à la réflexion, car cette situation peut engendrer voire faciliter les dérives. Ce workshop tentera d'apporter des réponses en suivant plusieurs axes d'interrogation : * Où en sommes-nous par rapport aux pratiques étrangères en termes de niveaux de rémunération ? Sont-elles excessives ? S'appuient-elles sur un concept du type Make and Take' ? * Faut-il maintenir le principe de la liberté et de l'autorégulation qui est censé permettre une bonne adéquation des rémunérations à la conjoncture, ou au contraire plaider pour la règle du plafonnement à l'instar de la mesure récemment introduite aux Etats-Unis ? * Le nouveau régime juridique des rémunérations permet-il d'accroître les caractéristiques de lisibilité des règles et de transparence, ou aurait-il un effet plutôt négatif, de sentiment d'iniquité et de frustration?