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Mohamed Ghannouchi au séminaire sur le PMN : «C'est l'environnement global de l'entreprise que nous avons voulu performant»
Publié dans WMC actualités le 09 - 03 - 2010

Il fallait mettre le tissu industriel tunisien au niveau des exigences du libre-échange et de la circulation des biens et des services dans le cadre des accords de l'OMC et plus particulièrement de la ZLE avec l'Union européenne. Les entreprises tunisiennes devaient être productives et compétitives. Pour réaliser ces objectifs, soutenir l'entreprise par le biais de subventions était impératif. Le Programme de Mise à Niveau (PMN), explique Amara Meftahi, directeur général du Bureau de Mise à Niveau de l'Industrie, s'est donc attaqué à deux fronts : l'investissement matériel par des aides en exigeant 20% de fonds propres et 10% d'autres ressources, et l'investissement immatériel comprenant 70% du coût (sans plafond) et 70% du coût du diagnostic.
Depuis son lancement, le PMN a enregistré l'adhésion de 4.534 entreprises et a approuvé 3.092 projets. Les investissements de la mise à niveau ont atteint les 5.206 MDT. Les investissements immatériels se sont élevés à 601 MDT et les primes accordées à 718 MDT. 4.576 entreprises ont été touchée par le PMN contre 3.000 ciblées, celles titulaires d'une certification répondant aux normes internationales ont atteint le nombre de 1.300 entreprises contre 6 seulement 1995, sans oublier le nombre d'entreprises qui ont adopté des systèmes technologiques modernes et qui a dépassé les 2.000.
Les entreprises qui ont intégré les programmes de mise à niveau ont été les plus performantes du point de vue du chiffre d'affaires, de l'exportation, de l'emploi et du taux d'encadrement (19% contre 9% en 1995). L'incidence sur l'emploi, une priorité nationale, est importante, puisque de 55.000 emplois annuels entre 1993 et 1995, on en est à 85.000 emplois entre 2006 et 2009.
Conséquence de la politique de soutien aux entreprises, les exportations industrielles sont passées à 18.7 milliards de dinars en 2008 faisant de la Tunisie le pays sud méditerranéen le plus grand exportateur vers l'UE. Le rythme des investissements industriels est, pour sa part, passé de 0,58 milliard de dinars en 1995 à 1,4 milliard de dinars en 2008. Le nombre d'entreprises industrielles employant 10 personnes a triplé entre 1995 et 2009 pour atteindre 5.747 entreprises. L'industrialisation progressive de l'économie tunisienne a été accompagnée d'une forte augmentation des emplois, passant de 236.000 en 1995 à 488.000 en 2009.
Observons au passage que ces performances n'ont cependant pas réussi à absorber le nombre croissant des diplômés du supérieur demandeurs d'emplois et qui va croissant.
L'industrie tunisienne a enregistré des progrès appréciables au niveau du développement technologique, de sorte que la Tunisie est devenue une plateforme de production euro-méditerranéenne pour les produits à haut contenu technologique.
Les entreprises ne sont plus passives
«La réussite du PMN en Tunisie est la résultante d'une vision globale intégrant le soutien de l'entreprise non pas par des investissements matériels visant l'amélioration de la qualité des produits et la compression des coûts mais par celle des cadres institutionnel, financier, humain et administratif dans lesquels évolue l'entreprise», a affirmé le Premier ministre. Ceci passe par la consolidation des infrastructures de bases, l'amélioration de la qualité des ressources humaines, des logistiques de transport, dont un port en eau profonde pour réduire les coûts, par la mise en place d'une logistique autour des ports comprenant des zones industrielles et technologiques ainsi que le développement des infrastructures routières et du réseau de télécommunication. Mais pas seulement, assure M. Ghannouchi, l'Etat déploie des efforts substantiels pour aplatir tous les obstacles légaux et organisationnels menaçant l'essor et le développement entrepreneurial dans notre pays en renforçant et enrichissant les réglementations pour les adapter aux nouvelles réalités économiques vécues par l'entreprise, en allégeant le poids fiscal, en réduisant les coûts des tarifs douaniers qui ont baissé ces dernières années de 50% et en entreprenant la démarche progressive de convertir le dinar pour permettre une plus grande ouverture de la Tunisie sur l'environnement économique international.
Autre avantage du PMN, la naissance d'une nouvelle génération d'entrepreneurs plus agressifs, plus audacieux et plus ambitieux qui ne se contentent plus des frontières nationales mais qui s'implantent à l'international et se montrent de plus en plus soucieux de conquérir de nouveaux marchés. On n'est plus à la passivité et à l'assistanat mais à l'indépendance et la réactivité.
Economie verte : facteur important de compétitivité
Mohamed Ghannouchi a également évoqué les principales orientations devant être intégrées dans le programme de mise à niveau et de modernisation des entreprises industrielles insistant sur l'importance de renforcer les relations de partenariat entre les entreprises industrielles et les centres de la recherche scientifique. «Les entreprises doivent, elles-mêmes, avoir leurs propres structures de recherche et développement», a précisé le Premier ministre qui s'est appesanti sur l'importance de l'intégration de l'entrepreneuriat tunisien dans la nouvelle mouvance de l'économie mondiale, à savoir l'économie verte. Car qui pourrait douter aujourd'hui de l'importance de la prise en compte des facteurs environnementaux, de la préservation des ressources naturelles (eau) et de l'économie d'énergie en tant que facteurs de compétitivité déterminants sur les marchés internationaux. Jamais le Premier ministre n'aurait autant insisté sur le respect des normes environnementales dans les activités industrielles qui doivent désormais être orientées vers le développement durable.
La Tunisie qui œuvre depuis des années à encourager le renforcement d'une économie orientée vers les secteurs innovants et à valeur ajoutée, a réussi à développer sa part des exportations industrielles dites « intensives en technologies » dans les exportations globales et qui ont doublé en 13 ans passant de 12% en 1995 à 25% en 2008, la Banque Mondiale aurait même estimé ce chiffre à 30%.
Son ambition ne s'arrête pas là, elle table sur une montée en gamme et un développement des secteurs émergents et à haut contenu technologique, en vue de faire passer la part des activités technologiques dans les exportations industrielles de 25 à 50% à l'horizon 2016 sans oublier l'intégration de la composante environnementale dans toutes ses activités industrielles.
L'économie du savoir à contenu technologique et l'industrie intelligente peuvent être des atouts importants pour la Tunisie grâce au renforcement des capacités de production des entreprises à capital tunisien ou étranger et qui profitent de la qualité des ressources humaines et de l'enseignement, particulièrement en ingénierie. «Nous comptons porter le nombre d'ingénieurs de 5.000 en 2009 à 7.000 en 2011 et 9.000 en 2014», a assuré M. Ghannouchi, qui a précisé que les diplômés du supérieur dans notre pays bénéficient de certifications en compétences émanant d'institutions internationales indépendantes.
Le Premier ministre a évoqué les nouveaux objectifs qualitatifs de la prochaine étape ambitionnant l'amélioration du revenu pour atteindre un revenu individuel moyen de 7.000 dinars en 2014 et la couverture de toutes les demandes additionnelles d'emploi, et partant, la réduction du chômage d'un point, le renforcement des bases de l'économie du savoir et la transformation de la Tunisie en un pôle technologique avancé.
Pour ce, tant les entreprises que les pouvoirs publics doivent œuvrer à renforcer le développement des bonnes pratiques et d'une saine gouvernance qui assure un climat d'affaires, rassurant, sécurisant et épanouissant pour le bien de l'économie et du pays.


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