Cela devient un phénomène social, ce sacré bonhomme qui sévit sur Mosaïque tous les matins ! Et si vous croisez quelqu'un qui sourit au volant de sa voiture c'est qu il est en train d'écouter ce sacré Bakhta, qui a eu la chance de trouver une oreille attentive au bon moment et qui, avec son sacré humour, s'est créé un petit monde. Car il faut être honnête et malgré la pression de tous les jours, il s'en sort relativement bien et avec son humour de premier degré, il arrive à vous sortir de votre stress. J'avoue attendre ses sketchs qui écornent notre société qui évolue plus vite qu'elle-même avec une vision on ne peut plus souriante et pleine d'espérance. Ses sketchs sont aussi innombrables et ses remarques aigres douces font partie du langage courant, et citer toutes ses «noktas» demanderaient un monde et j'avoue qu'ils ont l'avantage d'être vite oubliés et de ne revenir qu'au bon moment : et les moments d'anthologie sont nombreux et parmi ceux qui me reviennent, je ne voudrais citer que celle relative à la bien pragmatique grue qui est au service du peuple car elle n'envoie à la fourrière que les voitures populaires évitant les grosses cylindrées et leurs problèmes. D'ailleurs, avec des gens comme ça, la radio a repris du poil de la bête et mosaïque fait un tabac parmi les jeunes et les moins jeunes. Et si vous comparez plus, les écrans s'aplatissement plus les émissions de télé perdent de leur saveur, alors on invente tout et n'importe quoi. Ce qui me désespère, c'est de savoir que l'étalage de la misère des autres fait de l'audimat. Il ne reste plus à Seyess khouk de faire une série de sketchs sur ces hak maak et consorts et la boucle sera bouclée et on pourra se dire que rien ne vaut l'humour des uns qui se fait sur le dos des autres. D'ailleurs, on a constaté qu'une société qui rit d'elle-même est en bonne santé alors que les one man shows se multiplient et les madame kenza made in Tunisia continuent avec ce sacré bakhta de continuer à démonter les travers de notre petit monde comme le fait si bien Fellag en qualité de mécanicien attitré de la complexité algérienne aux bouffes parisiennes. Mais pour aller le voir, il faut presque débourser, en plus du billet d'avion, du timbre et du visa, 80 DT la place. Alors, je leur dis: Seyess khouk!