La Chambre des députés a adopté, le 1er décembre 2010, le projet de budget 2011 du ministère des Finances. Les dépenses de ce département, fixées à 293,122 MDT contre 269,946 MDT en 2010, soit une augmentation de 8,6%, sont réparties en dépenses de gestion (252,972 MDT), dépenses de développement (40,050 MDT) et fonds spéciaux du trésor (0,100 MDT). Le service de la dette publique pour 2011 est estimé à 3.517 MDT contre 3.587 MDT en 2010, soit une baisse de 70 MDT (-2%). M. Mohamed Ridha Chalghoum, ministre des Finances, a souligné que les prévisions tablent sur une augmentation de 7,5%, des crédits de développement par rapport à 2010, tout en maîtrisant le déficit budgétaire aux alentours de 2,5%, en ajoutant que le taux d'endettement public va être maintenu dans la limite de 39%. Le ministre a indiqué que les efforts sont déployés en vue de réduire la part de l'endettement extérieur dans la dette publique, d'instituer le remboursement anticipé des dettes extérieures et d'uvrer à obtenir des crédits aux meilleures conditions. La période 2006-2010 a connu le remboursement anticipé de 850 millions de dinars, a-t-il souligné, précisant que cette approche s'inscrit dans le cadre de la gestion dynamique de la dette publique. Concernant le secteur bancaire, M. Chalghoum a souligné que l'objectif est de réduire les créances classées qui sont passées de 36% en 1993 à 13,2% actuellement. On prévoit d'atteindre 7%, à l'horizon 2014. En revanche, on vise à réduire les délais de télécompensation de 48 heures actuellement à 24 heures afin de faciliter le règlement des transactions économiques et de mieux encadrer les clients à travers la généralisation de la fonction de ''chargé de la clientèle''.