Le développement régional, l'nvestissement, les pesanteurs administratives et fiscales, l'infrastructure de base Les débats budgétaires ont repris, hier à la Chambre des députés. Ils ont porté dans une première étape sur le budget des ministères du Développement et de la Coopération internationale, suivi du budget du ministère des Finances. L'impact de la crise financière et économique internationale sur l'équilibre budgétaire et sur les investissements dont notamment les grands projets; la nécessité de promouvoir et de renforcer le développement régional conformément aux objectifs du développement économique et social tracés par le Président de la République; la restructuration et la modernisation du système fiscal et la mise en place d'un climat favorable à l'investissement national, régional et international, ont été au centre des préoccupations et des interventions des députés. Les interventions des députés se sont principalement axées sur les moyens à même de promouvoir le développement régional de manière à assurer l'équité économique et sociale du pays conformément au schéma de développement tracé par le Président de la République pour la Tunisie de demain favorisant la création de l'emploi et la promotion de la création d'entreprises ansi que le renforcement de l'infrastructure de base dans les régions qui est une priorité nationale. Quelles sont les perspectives d'investissements en Tunisie? Comment assurer la maîtrise des équilibres financiers globaux à la lumière de la donne internationale? Quelle est la relation entre l'élargissement du déficit budgétaire et la crise financière? Comment concilier entre l'administration fiscale et le citoyen et pallier aux tares du système fiscal tunisien…telles sont les quelques interrogations posées par les députés. Ennasser El Gharbi (RCD) a appelé à attribuer à la sécurité sociale le rôle prépondérant qui lui est dévolu dans le schéma de développement économique et social. Il s'est interrogé par la même occasion sur les perspectives des grands projets annoncés en Tunisie à la lumière de la crise financière qui sévit dans le monde. Les problèmes et les entraves à l'investissement régional notamment dans la région de Médenine, ont été également au centre des préoccupations du député qui a appelé par ailleurs l'administration fiscale à une révision des modalités de paiement des amendes. Khlifa Ben Salem Trabelsi (PSL) a affirmé que malgré la palette des mesures entreprises en faveur de l'impulsion des investissements et la promotion de l'initiative privée en Tunisie, l'impact de ces mesures sur le développement régional reste en deçà des espérances. Il a sollicité les parties concernées à poursuivre l'allègement des pesanteurs administratives et à mettre en place de nouvelles mesures à même de promouvoir et de renforcer les investissements régionaux. Ridha Bouajina (RCD) a réitéré l'importance du développement régional dans la consolidation et le renforcement des régions prioritaires de manière à assurer une distribution équitable des richesses et à promouvoir la création d'emplois au niveau régional. Il a affirmé par la même occasion qu'en dépit de la crise financière internationale, plusieurs régions ont enregistré des progrès probants. Toutefois, il a sollicité le ministère du Développement et de la Coopération Internationale à accorder davantage d'intérêt à l'infrastructure de base dans les régions en général et dans la région du Kef en particulier notamment en ce qui concerne l'infrastructure ferroviaire. Dans le même ordre d'idées, Mme Aïcha Ben Said El Khamassi ( PVP) a appelé à accélérer la mise en application des décisions présidentielles annoncées en faveur du développement régional et a insisté sur l'impératif de renforcer l'infrastructure de base et le besoin incessant d'une autoroute dans la région du Kef. Toujours dans le cadre du développement régional, Saïd Bouajila (RCD) a suggéré la mise en place d'un programme de promotion des spécificités régionales et ce dont l'objectif d'attirer davantage d'investissements et notamment ceux étrangers, lesquels demeurent en deçà des attentes. Fathi El Ouni (RCD) s'est interrogé sur la manière à même de concilier entre les ressources de l'Etat et les dépenses budgétaires. Anis Al Ariani (PSL) a mis l'accent sur la hausse importante des crédits à la consommation en Tunisie et par ricochet sur la frénésie de l'endettement des ménages en signalant que l'accroissement de la consommation pèse sur l'épargne nationale impliquant ainsi un recours à l'emprunt extérieur. Yosr GUERFEL AKKARI -------------------------------------- Le budget par les chiffres Ministère de Développement et de la Coopération internationale Les dépenses de gestion et de développement prévues au titre de l'année 2010 sont estimées à 177.520 MDT contre 168.866 MDT enregistrés en 2009, soit une croissance de 5.1%. Les dépenses de gestion : 35.700 MDT Les dépenses de développement ou d'investissement : 141.820 MDT Ministère des Finances Les dépenses de gestion et de développement et les fonds au trésor arrêtés au titre du budget 2010 sont évaluées à 269.946 MDT contre 292.291 MDT en 2009, soit une baisse de 7.6%. Les dépenses de gestion : 235.996 MDT Les dépenses de développement : 22.850 MDT Les Fonds au trésor : 0.100 MDT Service de la dette publique : 3640 MDT en 2010 contre 3805 MDT estimés en 2009, soit en baisse de 165 MDT.