L'un des lecteurs de WebManagerCenter, ingénieur chez un éditeur européen de progiciels, est apparemment en colère contre les lenteurs de sa connexion Internet. Une lenteur qu'il assimile à un facteur d'anti-productivité, soulignant qu'accéder à l'information, répondre à un client exigeant, joindre un collègue devient très dur et l'ambiance devient assez défavorable pour une installation de l'éditeur dans notre pays. « Avec de telles contraintes, comment faire taire définitivement les plus sceptiques, opposés à l'installation de la boîte en Tunisie? Comment séduire les décideurs pour une extension de la filiale locale ? Ils nous parlent d'un besoin de 5 Mb/s, on leur fait miroiter 1 Mb/s, et encore ! Le fournisseur peine à l'offrir dans la pratique », renchérit-il. S'il est tout à l'honneur de notre lecteur de se sentir concerné par l'image de la Tunisie et par la qualité dont doivent justifier ses services, qu'il nous permette de mettre un bémol à sa colère. Le 11 mars, BBC News a publié un article sur les problèmes de débit où elle présente la perplexité de Mr Taylor, un Britannique qui travaille dans son pays mais qui vit en Espagne. En Grande Bretagne, il dispose de la toute nouvelle connexion haut débit à 8Mb/s qui lui permet de travailler dans des conditions époustouflantes mais, quand il rentre en Espagne dans sa famille, il ne peut disposer que d'une connexion à 1Mb/s. Soit dit en passant, la Grande Bretagne commencera à commercialiser des débits allant jusqu'à 15Mb/s dans quelques temps. Il faut dire que le matériel véhiculé par Internet devient chaque jour plus gourmand en débit puisqu'il ne s'agit plus uniquement de textes et d'images de qualité moyenne. Aujourd'hui les conférences et la télévision en ligne (via Internet) , les images de très haute résolution pèsent évidemment sur la vitesse de transmission. N'empêche que les propos de notre lecteur sont à considérer avec attention car ils émanent d'un professionnel pour lequel la qualité et le débit de la connexion Internet sont des outils de productivité. Et c'est cette catégorie de personnes qu'il s'agit de satisfaire si nous voulons drainer des investisseurs.