Rafik Abdessalem, membre du parti Ennahdha et gendre de Rached Ghannouchi, président du Parlement, aurait mieux fait de se taire en ce samedi 6 février 2021. Il a choisi le jour de la commémoration du 8ème anniversaire de l'assassinat du leader de gauche pour affirmer que des services de renseignements étrangers sont à l'origine du meurtre. L'ancien ministre des Affaires étrangères assure que ces services ont fomenté un complot contre la Troïka pour intenter à la révolution tunisienne. « Aujourd'hui coïncide avec la commémoration de l'assassinat politique qui avait été ourdi par les renseignements étrangers avec l'aide des bras du terrorisme, ceux qui avaient insisté, alors, à exclure la Troïka du pouvoir, saper la révolution tunisienne et saboter la toute première expérience démocratique dans le monde arabe. Les mêmes forces qui ont conspiré hier complotent toujours mais ‘la corde du mensonge est courte' et la locomotive va droit vers son but et ne s'arrêtera point », a écrit Rafik Abdessalem sur sa page Facebook. Ce 6 février 2021, la Tunisie pleure encore son martyr fervent critique de l'islam intégriste. Huit ans se sont écoulés sans que la vérité ne soit établie sur l'assassinat du grand leader de la gauche, Chokri Belaïd. Huit ans sans qu'un procès ne soit organisé pour du moins juger les suspects interpellés. Huit ans que citoyens et politiciens réclament que la lumière soit faite sur cette affaire et que la partie commanditaire soit nommée. Il convient de rappeler que le parti Ennahdha a été pointé du doigt après le meurtre odieux de Chokri Belaïd le 6 février 2013.