Enseignants de base : grève nationale en janvier 2026    L'UBCI, partenaire du global AI Congress Africa 2025 : un engagement stratégique pour l'intelligence artificielle    Gemini 3 Pro : L'IA de Google plus forte que GPT-5 et qui fait peur à la concurrence    Haykel Abidi : un Tunisien parmi les experts du World Cheese Awards    « Dattes tunisiennes à prix imbattables : rendez-vous sur l'avenue Habib Bourguiba ! »    Concours tunisien des produits du terroir : lancement de la 5ème édition    Ras Angela : quatre constructions illégales démolies    Météo en Tunisie : températures maximales comprises entre 15 et 21 degrés    Aslen Ben Rejeb : La culture d'entreprise, le vrai moteur caché des PME tunisiennes    Alerte Technique : Cloudflare frappé par un ''pic de trafic inhabituel''    La médina au temps des pachas beys de Mohamed El Aziz Ben Achour: Entre demeures et monuments    Justice : Non-lieu en faveur de l'ancien ministre de l'Economie, Samir Saïed    Le SNJT organise un mouvement national dans toute la Tunisie pour défendre la liberté et la dignité des journalistes    Arbitrage Chaudron: Un Corps Français aux Commandes du Tunisie-Brésil    B7L9 accueille "Fi Dar Khalti" : une exposition immersive de Fredj Moussa à Bhar Lazreg    Les Happy Days de nouvelair: 30 % de réduction vers l'Allemagne et la Suisse    Les jeunes médecins tunisiens tirent la sonnette d'alarme et annoncent une grève nationale    FIFA Pass ouvre les portes des Etats-Unis aux fans du Mondial 2026    La lecture du Pr Slim Laghmani de la résolution du conseil de sécurité relative au plan Trump pour Gaza    Météo en Tunisie : temps nuageux, pluies éparses    Le docteur Mohamed Jemaà, lauréat du Prix de Recherche sur le Cancer King Hussein, édition 2025    Ce soir à 20h30: Tunisie × Brésil...sur quelles chaînes suivre le match?    Les JCC 2025 dévoilent les films tunisiens en compétition et son affiche haute en couleurs    49 certificats falsifiés : Tunisair appliquera la loi    Ooredoo Tunisie relance son initiative nationale de reforestation    Institut Salah Azaiez : une intervention chirurgicale exceptionnelle permet à une fillette de 5 ans de respirer,    Tunisiens en France : êtes-vous concernés par la fin de la gratuité des soins ?    La protection des enfants contre la violence dans le cyberespace : conférence de l'ATNU le 19 novembre 2025    Hafida Ben Rejeb Latta : Une force kairouannaise (Album photos    Ridha Bergaoui: Des noix, pour votre plaisir et votre santé    La Tunisie accueille les nouveaux ambassadeurs du Soudan, du Danemark et du Canada    La tunisienne Amani Ben Khalifa présente le programme Al Abtal al khamsoun (Les 50 Héros) sur Alaraby 2    Match Tunisie vs Jordanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN 2025 du 14 novembre?    Hafedh Chekir: Accroissement naturel de la population en Tunisie    Jamila Boulakbèche et Isra Ben Taïeb remportent 2 médailles d'or aux Jeux de la Solidarité islamique 2025    Match Tunisie vs Mauritanie : où regarder le match amical préparatif à la CAN Maroc 2025 du 12 novembre?    Drones en Tunisie : des mesures pour encadrer leur usage    Hafida Ben Rejeb Latta ce vendredi à Al Kitab Mutuelleville pour présenter son livre « Une fille de Kairouan »    Quand Mohamed Salah Mzali encourageait Aly Ben Ayed    Amina Srarfi : Fadl Shaker absent des festivals tunisiens    Tunisie : Le budget de la Culture progresse de 8 % en 2026    Qui est le nouvel ambassadeur de Palestine en Tunisie, Rami Farouk Qaddoumi    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    Elyes Ghariani: Comment la résolution sur le Sahara occidental peut débloquer l'avenir de la région    Congrès mondial de la JCI : la Poste Tunisienne émet un timbre poste à l'occasion    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    Ligue 1 – 11e Journée – EST-CAB (2-0) : L'Espérance domine et gagne    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Abir Moussi, une lionne ou un bélier ? Peu importe, elle fait bien le job !
Publié dans Business News le 15 - 03 - 2021

Deux jeunes enfants sont morts jeudi dernier à Kasserine dans l'explosion d'une mine. La nouvelle est passée inaperçue comme s'il s'agissait d'un banal fait divers. Aucun politique n'a rebondi dessus. Tous sont préoccupés par Abir Moussi, Seïf Eddine Makhlouf, Sami El Fehri… Paix à vos âmes jeunes Thamer et Maher Faqraoui, les plus jeunes martyrs de la Tunisie (10 et 14 ans) et prompt rétablissement à votre maman. Vous étiez jeunes et vous n'avez pas atteint l'âge pour que notre classe politique nauséabonde s'occupe de vous et vous accorde un minimum d'intérêt. Vous ne vous appelez pas Mehrezia Laâbidi pour que le président de la République ou le chef du gouvernement réagisse pour vous.

L'actualité cette semaine était caractérisée par la levée par la force du sit-in de Abir Moussi et le communiqué scandaleux du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à propos des affaires des plus douteuses impliquant les deux magistrats Taïeb Rached et Béchir Akremi.
Prenons les affaires une à une. L'Etat n'a pas fait son travail pour enlever les mines placées par les terroristes ce qui a engendré le décès de deux enfants. L'Etat a brillé ensuite par son absence et par son silence face à ce qui aurait dû être, si on était un pays respectueux de ses citoyens et de ses martyrs, un deuil national.
Dans l'affaire de Abir Moussi, l'Etat a autorisé le PDL à organiser un sit-in puis a décidé, suite à des pressions islamistes visiblement insoutenables, de renier son autorisation et de faire lever de force le sit-in. Un crime d'Etat, dira Abir Moussi.
Dans l'affaire du CSM, c'est le scandale par excellence. Voilà donc deux magistrats qui trainent des casseroles, qui font l'objet de plusieurs plaintes de dénonciation, qui ont fait l'objet d'un rapport de l'inspection générale, qui passent entre les mailles des filets de la justice. Juste parce qu'ils sont magistrats ! Le CSM a décidé de les traduire devant le conseil de discipline, plutôt que de les traduire devant le parquet et d'ouvrir une instruction judiciaire en bonne et due forme. Leurs complices supposés, en revanche, sont traduits devant le parquet. Que penser de la justice quand on voit que le CSM (la plus haute instance de la magistrature) ne considère pas les justiciables comme égaux ? Pourquoi y a-t-il une justice pour les citoyens ordinaires et une justice parallèle (appelée conseil de discipline) pour les magistrats ? Que les deux magistrats soient innocents ou coupables, là n'est plus la question. Leurs abus supposés devaient être jugés par la justice et non par un conseil de discipline.
Sans cela, sans justice juste indépendante et aveugle, il n'y a plus de justice, il n'y a plus d'Etat !

Pas d'Etat ! C'est le maître-mot qui revient sans cesse. C'est ce que dénonce, depuis dix ans, Abir Moussi. Pour elle, et pour nous, l'Etat est gangrené par les islamistes. Quand on sait que leur rêve est une umma islamique couvrant tout le Maghreb et le Moyen-Orient (voire au-delà), on s'interroge si les islamistes ne sont pas en train de tuer l'Etat tunisien petit à petit depuis leur arrivée au pouvoir en 2011. Quand on sait qu'ils deviennent des carpettes devant le président turc Erdogan dont le rêve est de ressusciter l'empire ottoman, on s'interroge si les islamistes ne sont pas en train de tuer l'Etat tunisien pour servir les velléités turques. C'est exagéré ? C'est des raccourcis ? C'est simpliste ? C'est une diabolisation injustifiée des islamistes ?
Les faits sont là. Les islamistes sont au pouvoir depuis dix ans et le pays ne cesse de régresser depuis. Le FMI alerte, les médias avertissent, les politiciens s'arrachent les cheveux, les diplomates se moquent et les islamistes continuent à tuer l'Etat tunisien petit à petit. La magistrature est gangrénée, la police est infiltrée, l'administration est noyautée, il n'y a rien qui marche normalement dans ce pays depuis leur arrivée.
Le mal de ce pays ce sont les islamistes. C'est indéniable, c'est indiscutable.

Pour contrer ce mal, il y a eu en 2012 Béji Caïd Essebsi. Par souci d'accalmie, pour des calculs de politique politicienne, et parce qu'ils représentent un bloc parlementaire conséquent, il s'est allié à eux en 2015. Qu'il soit pardonné. Six ans après, on observe la mort lente du pays. La mort de l'économie, la mort de nos martyrs, la mort de notre société.
Que faire face aux islamistes qui empoisonnent l'existence de ce pays ?
Face à eux, et pour contrer ce mal qui nous ronge, il n'y a aujourd'hui que Abir Moussi.
Ah non ! Pas Abir ! Elle représente le mal aussi. L'autre mal. Abir représente la dictature, Abir représente l'ancien régime, Abir est fasciste, Abir est aussi dangereuse que les islamistes, Abir ne veut pas de l'égalité de l'héritage, Abir est conflictuelle. C'est la mode aujourd'hui de se placer en haut de la colline et de dire Ni Abir, ni les islamistes.
D'accord, ni Abir, ni les islamistes. Alors qui ? Il y a une voie autre ? On aurait pu dire oui en pensant à la voie (voix) de la raison que représente, par exemple, Fadhel Abdelkefi. Sauf que le climat actuel et les noyautages opérés par Ennahdha empêchent toute voix raisonnable de percer.
La famille dite centriste-progressiste-moderniste-laïque est plus divisée que jamais. Elle est incapable de se mettre d'accord sur un communiqué à propos d'un fait divers, comment alors compter dessus pour se rassembler autour d'un homme et établir un programme de sauvetage de tout le pays. Alors ? C'est quoi l'autre voie à part Abir pour sauver ce pays des griffes islamistes ?
La solution serait d'organiser un dialogue national avec tout le monde. La solution, c'est l'accalmie. Il faut une accalmie pour permettre au pays de se ressaisir. La priorité, c'est l'économie. C'est ce que disent plusieurs observateurs (dont Business News) en oubliant que pendant ce temps-là, les islamistes sont en train de noyauter l'administration, la police, la justice, le syndicat et toutes les institutions. Oui pour l'accalmie à condition que les islamistes acceptent de cesser de détruire l'Etat de l'intérieur. A condition que les islamistes arrêtent d'entrer dans les domiciles des gens pour les enregistrer à leur insu. Oui pour le dialogue à condition que les islamistes arrêtent d'utiliser leurs marionnettes pour injurier tout ce qui est progressiste. Oui pour l'accalmie à condition que les islamistes cessent de détruire le modèle social tunisien. Oui pour le dialogue à condition que les islamistes cessent leur business douteux, le financement occulte et le blanchiment d'argent.
La question que l'on doit se poser aujourd'hui est quelle est notre priorité. Est-elle économique ou idéologique ? Avec BCE, on s'est mis d'accord qu'elle était économique et on a accepté de « naturaliser » les rapports avec les islamistes. Il se trouve qu'ils ont profité de cette accalmie pour tout noyauter, pour tout détruire. Le résultat est là !
Kaïs Saïed, Attayar, Achaâb, l'UGTT, l'Utica, les partis progressistes savent tout cela et ils sont tous d'accord que le mal vient des islamistes. Mais aucun d'eux ne les affronte. En revanche, et en toute hypocrisie, ils acceptent de s'asseoir avec eux autour d'une table pour discutailler.
Abir Moussi est la seule qui se refuse à cela. Elle est, aujourd'hui, l'unique qui les combat frontalement. Elle est l'unique à faire le job. Elle fait le job contre les islamistes et elle le fait bien. Sauf qu'elle ne peut pas rester toute seule face à eux, elle a besoin de soutien.
Ne la considérez pas comme une lionne, elle s'en remettra ! Considérez-la comme un bélier et mettez vous à ses côtés ou derrière elle pour combattre le mal islamiste !
Face à un ennemi commun, clairement identifié, il n'y a pas trente-six mille solutions, il faut l'union. C'est l'Histoire qui dit cela. L'adage dit que l'ennemi de mon ennemi est mon ami. Abir n'est pas l'ennemie. Elle n'est pas l'amie, certes, mais elle n'est pas l'ennemie. Les islamistes, en revanche, si, ils sont l'ennemi. L'ennemi que l'on se doit d'abattre si l'on veut sauver ce pays.
La politique de mépriser Abir, de dénigrer Ennahdha et d'attendre le Messie de la troisième voie a montré ses limites. Il est temps que Kaïs Saïed, la gauche, les centristes et tous les progressistes s'en aperçoivent et en tirent les conséquences !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.