L'élu de Tahya Tounes, Walid Jalled, a qualifié, mercredi 17 mars 2021, le grabuge de Seif Eddine Makhlouf et Al Karma à l'aéroport Tunis-Carthage de « banditisme », lors de son intervention sur Shems FM. « Nous avons été tous témoins de l'agression commise par Seif Eddine Makhlouf, ce qui s'est passé à l'aéroport est une honte pour le Parlement et pour la Tunisie. En se cachant derrière son immunité, il a commis un crime d'Etat. Nous à Tahya Tounes n'avons pas uniquement dénoncé ces agissements mais appelé à l'application de la loi. En dehors du Parlement, il faut, à l'instar des simples citoyens, juger les députés de leurs actes », a-t-il avancé. Walid Jalled estime qu'il faut mettre des limites à l'immunité parlementaire pour que cette dernière ne soit pas "un prétexte pour commettre des crimes" d'autant plus qu'elle ne s'applique que dans le cadre du travail parlementaire. « Les élus Al Karama ont été en flagrant délit d'agression et le ministère public aurait dû agir en urgence contre ces dépassements », a-t-il fustigé.
Le député a par ailleurs mis en garde contre la crise politique due à un blocage au sommet de l'Etat, d'une part, et celle du Conseil de la magistrature, de l'autre. « Il faut avoir la modestie de tirer des leçons de l'expérience libyenne », a-t-il lancé en référence au gouvernement de transition libyen qui vient d'être élu pour préparer les élections de décembre prochain.
Les blocs parlementaires Tahya Tounes, national, de la Réforme nationale ont, notons-le, demandé une réunion avec le président de la République et le chef du gouvernement pour arriver à une sortie de crise.