Abir Moussi a piqué un coup de colère ce mercredi 17 mars 2021, ce qui lui a valu un communiqué de dénonciation de la part du parti Ennahdha. Pour comprendre ce qui a justifié la colère de la députée du PDL, il faut revenir à l'ordre du jour de la commission des droits et des libertés. Abir Moussi a déposé depuis des mois une proposition de loi à propos de la violence faite contre les femmes. Cette proposition traine depuis des mois dans les tiroirs de l'assemblée. A la place, la commission que préside Samah Damak (ex Nidaa, actuellement Qalb Tounes, alliée d'Ennahdha) a préféré pencher sur une proposition de loi déposée par la coalition Al Karama. La proposition de loi en question n'a rien d'urgent puisqu'elle cherche à ce que les mairies délivrent désormais les passeports plutôt que le ministère de l'Intérieur. Un sujet qui ne préoccupe nullement les Tunisiens dans leur majorité et n'a jamais figuré dans leurs priorités. Le timing est encore plus mal choisi quand on sait qu'Al Karama est responsable d'un scandale il y a deux jours dans l'enceinte de l'aéroport Tunis-Carthage. Ses députés ont essayé de forcer la police des frontières à faire voyager une citoyenne suspectée par les autorités d'être impliquée dans une affaire de terrorisme. A quoi joue Samah Damak en faisant passer le projet de la controversée Al Karama avant celui du PDL, alors que la violence contre les femmes fait des dizaines de victimes tous les jours ? C'est une question d'alliances puisque Qalb Tounes est l'allié actuel d'Al Karama et Samah Damak essaie, tout simplement, de privilégier les intérêts de son parti et les amis de son parti à celui des Tunisiennes et de la patrie.
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