L'Institut national de la Statistique (INS) a considéré que l'économie tunisienne s'est effondrée au printemps de 2020 en raison de la propagation du Coronavirus et des différentes mesures de confinement qui ont été décrétées. Dans une publication intitulée '' Croissance économique T2 2021 : Quelle lecture ?'', l'INS a expliqué que ce constat se base sur la variation du taux de croissance en annuel du PIB trimestriel. « Sur une base annuelle, le PIB en volume a progressé de +16,2% au deuxième trimestre 2021 », lit-on dans le même document. « Dans l'ensemble, ce sont surtout les branches de l'industrie qui ont opéré un recouvrement substantiel, mais encore relatif, de leur valeur ajoutée au deuxième trimestre 2021, comparativement à leur situation d'il y a un an » poursuit l'institut. Par ailleurs, l'institut a rappelé que l'évolution annuelle du PIB trimestriel avait reculé de -19,8% au deuxième trimestre de 2020. Ce taux était de 1,7% pour la même période de 2019. « Toutefois, le niveau d'activité est encore inférieur à celui d'avant-crise », précise l'INS dans le même document. L'institut a indiqué que la divergence entre les de variation du PIB trimestriel reflète la situation conjoncturelle couplée à un choc économique majeur. Rappelant que le niveau d'activité économique demeure inférieur à celui d'avant la crise sanitaire, l'INS a souligné le maintien du PIB en volume au niveau de 8% correspondant au quatrième trimestre de 2019. De plus, l'INS a, également, estimé que le PIB, au cours des troisième et quatrième trimestres de 2021, conservera le niveau enregistré au deuxième trimestre de la même année. Ainsi, pour l'ensemble de l'année 2021, le PIB sera en augmentation d'environ 3%. L'institut a, aussi, affirmé que le PIB a enregistré une baisse de 2% entre le premier et le deuxième trimestre de 2021. En effet, le glissement trimestriel, pour cette période, montre que l'économie nationale a reculé de 2%. Ceci résulte principalement des « fortes baisses de la valeur ajoutée dans les activités des services d'hôtellerie, de café et de restauration (-35,2%), des services du transport (-20,9%) et dans le secteur de la construction (-17,1%) », explique l'institut. « Ces baisses ont été amorties par une forte croissance de la valeur ajoutée en volume dans les secteurs de l'extraction minière (+33,6%) et le raffinage de pétrole (+29,4%) ainsi que la poursuite de la reprise dans les industries manufacturières », a notifié l'INS.