L'ancien président de la République Moncef Marzouki a annoncé ce mercredi 9 mars 2022, qu'il a été informé par Interpol qu'il ne faisait l'objet d'aucune recherche. « Cela signifie que le mandat d'amener international, annoncé et émis par un juge sur ordre de la ministre de la Justice et incitation de Kaïs Saïed, n'a pas été pris en considération. C'est un coup pour la crédibilité de la justice soumise aux consignes et pour les parties émettrices de ces consignes. Cela confirme, également, que les tentatives de dénigrement menées par le locataire de Carthage et sa ministre n'avaient pas abouti », indique Moncef Marzouki dans un statut publié ce soir, sur page personnelle.
Rappelons que le juge d'instruction chargé du dossier de l'ancien président de la République Moncef Marzouki avait délivré, le 4 novembre 2021, un mandat d'amener international à son encontre, selon le service de communication du Tribunal de première instance de Tunis. En effet, un groupe d'avocats avait déposé, le 14 octobre 2021, une plainte judiciaire contre Moncef Marzouki, l'accusant d'atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat. Les avocats avaient rebondi sur une interview de Moncef Marzouki accordée à France 24 et dans laquelle il avoue, tout en soulignant sa fierté, avoir œuvré au report du Sommet de la Francophonie qui devait avoir lieu en novembre à Djerba.
Marzouki a, également, été condamné, le 22 décembre 2021, par contumace en première instance, à quatre ans de prison ferme. Il est à noter, dans ce contexte, que Kaïs Saïed avait appelé la ministre de la Justice à ouvrir une enquête judiciaire à propos des agissements de Moncef Marzouki, les qualifiant d'atteinte à la sûreté nationale. Il a ainsi qualifié les personnes qui sollicitent l'intervention de parties étrangères de "traîtres à la nation".