La présidente du PDL (Parti destourien libre), Abir Moussi a réagi à travers une vidéo publiée, ce mercredi soir 30 mars 2022, à l'annonce faite par le président de la République concernant la dissolution du Parlement. Elle a félicité les Tunisiens et plus particulièrement les Destouriens pour cette décision. Abir Moussi a rappelé les sacrifices du PDL et de son bloc parlementaire lors des dernières sessions parlementaires et les agressions qu'avaient subis ses députés pour révéler les manigances « des frères musulmans » et leurs dépassements, avant de parvenir au 25-juillet.
La présidente du PDL a indiqué « Le Parlement de Ghannouchi a été dissous, le Parlement des Frères musulmans a été dissous. Ce Parlement où a été violentée la femme tunisienne, où elle a été traitée de prostituée et d'allumeuse… Ce Parlement qui avait menacé les droits et les acquis de la femme ».
Abir Moussi s'est félicitée de la dissolution du Parlement et de l'éjection des Frères musulmans. Revenant sur sa position par rapport à Kaïs Saïed, elle a indiqué que la dissolution du Parlement était la principale revendication du PDL « Pourquoi cet orgueil, pourquoi cette fuite en avant? Les Destouriens font partie de ce pays et leur exclusion a conduit à cette constitution de 2014 ». Elle a assuré que les tergiversations du président de la République ont fait perdre beaucoup de temps à la Tunisie et contribué à l'aggravation de la crise dans le pays, rappelant qu'elle avait déjà présenté une feuille de route très raisonnable.
« Actuellement, il faut que Kaïs Saïed arrête les paroles et passe à l'action en publiant la dissolution du Parlement au Journal officiel et convoque les Tunisiens à des élections anticipées dans un délai entre 45 et 90 jours », assure-t-elle, ajoutant que la Tunisie a déjà assez perdu de temps et ne pas laisser les Frères musulmans profiter de la situation et jouer les victimes en clamant la violation des droits et des libertés.
Abir Moussi a fini par appeler la cheffe du gouvernement à fermer les foyers des Frères musulmans (en référence à l'Union des Oulèmas musulmans), après que le président de la République les ait qualifiés de secte.