Trois jours après son arrestation, un comité de défense de l'ancien chef de gouvernement Hamadi Jebali s'est constitué pour dénoncer sa détention qualifiée d'illégale. Dans un communiqué publié samedi 25 juin 2022 et partagé sur Facebook par l'avocat Samir Dilou, le comité a accusé le ministère de l'Intérieur d'avoir menti à l'opinion publique au sujet de l'arrestation de Hamadi Jebali, notamment sur sa présumée convocation. Il a ajouté qu'associer l'arrestation de Hamadi Jebali à l'annonce de menaces terroristes et de tentatives d'atteinte à la vie du président de la République Kaïs Saïed n'était qu'une manœuvre du ministère de l'Intérieur pour semer la confusion. L'ancien locataire de la Kasbah a été interpellé, jeudi, au niveau de la délégation de Khezama-Est au rondpoint Bora Bora à Sousse par une brigade sécuritaire. Son téléphoneet celui de son épouse ont été saisis. Il a, ensuite, été conduit vers une destination inconnue, comme ce fut le cas pour Noureddine Bhiri, sous prétexte qu'il n'avait pas sa carte d'identité nationale », selon sa page Facebook officielle. Hamadi Jebali est soupçonné de blanchiment d'argent liés à l'association caritative Namaa Tounes, d'après les précisions du ministère de l'Intérieur. Le comité de défense de Hamadi Jebali a assuré que celui-ci faisait l'objet de harcèlement depuis plusieurs mois expliquant qu'il avait été dépossédé de ses documents d'identité et de son passeport. Il a signalé que l'ancien chef de gouvernement n'avait aucun lien avec l'affaire qui implique son gendre actuellement poursuivi en justice. Rappelant que Hamadi Jebali a entamé une grève de la faim sauvage en signe de protestation contre son arrestation jugée illégale, le comité de défense a assuré qu'il imputerait aux autorités la responsabilité de tout dommage physique que causerait éventuellement sa grève de la faim.