Salouen Smiri, secrétaire général de la Fédération générale du pétrole et des produits chimiques, relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a assuré que le déchargement du navire pétrolier a commencé, hier, lundi 10 octobre 2022, et se poursuit aujourd'hui à Bizerte. Le syndicaliste avait affirmé dimanche qu'un problème avait été détecté sur le navire pétrolier empêchant son déchargement. Et de souligner que cet incident était derrière les difficultés d'approvisionnement en carburant constatées par les citoyens et prédisait un retour à un rythme ordinaire d'approvisionnement dès lundi. Ce qui n'a pas été le cas.
Aujourd'hui, mardi 11 octobre 2022, M. Smiri a assuré au micro de Jihène Miled dans son émission Sbeh Enness sur Mosaïque FM, que l'approvisionnement des stations-service en essence sans plomb se fera rapidement. Interrogé par l'animatrice sur la période que couvrira cet approvisionnement, le syndicaliste a expliqué que généralement ça permet l'approvisionnement du marché pendant quinze jours, mais que si la frénésie actuelle se poursuit ça ne suffira que pour une dizaine de jours.
Notons aussi que la ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, Neila Nouira Gongi, avait imputé les perturbations d'approvisionnement en carburant à la frénésie des consommateurs et aux dérèglements sur le marché international. Elle avait affirmé que le problème était « mondial » évoquant, également, des difficultés de réapprovisionnement et de logistique. « En dépit de la situation des finances publiques, l'approvisionnement n'a pas été interrompu mais il y a eu des perturbations vers la fin de la semaine dernière, sur le Grand Tunis et dans le nord du pays, en particulier », a-t-elle déclaré notant que plus de 5.300 m3 de carburant ont été injectés dans la nuit de samedi à dimanche pour le Grand Tunis.
De longues files d'attente et des embouteillages monstres s'étaient formés, dimanche 9 octobre 2022, devant les stations-service face aux perturbations d'approvisionnement en carburant. En août dernier, le gouvernement a dû recourir au stock de sécurité pour subvenir aux besoins du pays.