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La Tunisie face aux risques de tsunamis dans une zone sismique active
Publié dans Business News le 07 - 02 - 2023

La Tunisie se situe dans une zone sismique active et peut, donc, être affectée par des tremblements de terre. La question des séismes nous pousse ainsi à nous interroger sur les risques de tsunamis. Certes, la majorité des événements sismiques se déroule dans la région de la ceinture de feu du Pacifique, un tsunami pourrait cependant toujours survenir en Méditerranée.
La question d'un possible tsunami frappant les côtes tunisiennes est devenue un sujet de préoccupation majeure suite aux tremblements de terre en Turquie et en Syrie. Les deux pays ont malheureusement été touchés par deux puissants tremblements de terre de magnitude 7,8 et 7,5 sur l'échelle de Richter. Ils ont causé plus de 2.000 morts et 9.000 blessés. Le bilan continue à s'alourdir de jour en jour tandis que les secours continuent d'extraire les victimes des décombres des immeubles effondrés.
De son côté, l'Institut national de météorologie (INM) avait affirmé l'inexistence d'un risque de tsunami. L'INM a, aussi, affirmé qu'il n'y a eu aucune activité sismique en Tunisie. « Les stations sismologiques relevant de l'Institut national de météorologie (INM), n'ont enregistré aucune activité sismique en Tunisie aujourd'hui, contrairement aux rumeurs répandues sur les réseaux sociaux », avait ajouté l'institut dans un communiqué publié le 6 février 2023.
Mais, l'Unesco considère le risque de tsunami sur les côtes méditerranéennes comme étant très élevé. L'organisation a étendu son programme de préparation aux tsunamis jusqu'à cette zone. L'Unesco a affirmé qu'il était quasiment certain qu'un tsunami se produira en Méditerranée d'ici 30 ans.
Les tsunamis sont devenus un symbole de destruction et d'horreur pour l'Homme. Certains sont même allés jusqu'à affirmer qu'il s'agissait de la colère exprimée par Dame nature. Selon les experts, en moyenne, sept tsunamis se produisent par année et quatre tsunamis ont été enregistrés dans le bassin méditerranéen depuis le début du siècle. Ce genre d'événement sismique n'avait pas de véritable importance aux yeux des humains, mais les images effrayantes des tsunamis de 2004 ayant touché l'Indonésie et de 2011 ayant touché le Japon ont complètement changé la donne. Le premier avait causé au moins la disparition de 250.000 personnes. Le deuxième est à l'origine de la mort de 14.981 individus et de la disparition de 9.850, en plus d'avoir endommagé la centrale nucléaire de Fukushima.
On pourrait dire que la Tunisie est relativement épargnée par rapport à d'autres régions du monde et qu'elle échappe à ce genre de catastrophe. Or, notre pays a connu de nombreux séismes de différentes magnitudes dans le passé, tels que celui de 1758 d'une magnitude de 6,2 ayant frappé Tunis, le séisme d'El Jem de 1870 de la même magnitude, celui d'une magnitude égale à 5,6 et ayant frappé Bizerte en 1894. La liste est longue et évoque de nombreux tremblements de terre, notamment ceux de 1989. Il s'agit d'une année ayant témoigné de sept tremblements de terre, soit le plus grand nombre enregistré en une seule année en Tunisie. En 2018, trois tremblements de terre de magnitude 5,1 ont été enregistrés. Au cours de l'année 2023, la Tunisie a enregistré deux tremblements de terre : un premier de magnitude 2,3 enregistré le 19 janvier à Zaghouan et un deuxième de magnitude 3,4 enregistré le 25 du même mois à Chebba. Pour les six derniers mois de 2022, la Tunisie a enregistré plus de 18 événements sismiques.
Or, les séismes sont souvent associés à des tsunamis, car ils peuvent déclencher les fameuses vagues dévastatrices. Les tsunamis résultent des perturbations sous-marines telles que les éruptions volcaniques, les glissements de terrain et principalement les séismes. Ces derniers causent une perturbation de la croûte terrestre qui se propage à la surface de l'eau, créant ainsi une onde géante. Cette onde peut avoir un impact dévastateur sur les côtes en raison de sa taille et de sa force.
Le tremblement de terre sous-marin crée une vague de fond qui se propage à la surface de l'océan. En se rapprochant de la côte, cette vague peut gagner en puissance et en rapidité ayant ainsi la possibilité de se transformer en une vague géante provoquant une inondation dévastatrice en raison de sa hauteur et de son énergie. La vague du tsunami peut parcourir de longues distances.
Pour revenir à notre sujet, rappelons que la Tunisie se trouve à la jonction de plusieurs plaques tectoniques, notamment la plaque africaine, la plaque européenne et la plaque arabique. La majorité du pays est située sur la plaque africaine, qui est en mouvement constant vers l'est et peut causer des séismes à cet endroit. De plus, les zones de subduction, c'est-à-dire, là où une plaque s'enfonce sous une autre, peuvent causer des activités sismiques potentiellement dangereuses. Cependant, l'hypothèse d'une vague géante frappant les côtes tunisiennes est relativement faible en comparaison avec d'autres régions du monde.
Afin d'avoir plus d'explications à ce sujet, Business News a contacté Kheireddine Attafi, responsable à l'Institut de la météorologie et spécialiste en sismologie pour expliquer ce phénomène et son impact sur notre pays. Il a expliqué que les failles sismiques qui se produisent en Tunisie ne sont pas de grande taille, contrairement à d'autres failles qui ont de grandes extensions qui atteignent des milliers de kilomètres. Concernant un possible tsunami, M. Attafi a affirmé que la fréquence de ce genre de phénomène dans les mers était considérablement moins faible que dans les océans. Il a assuré qu'on enregistrait un tsunami une fois tous les 500 ans dans les mers tandis que ce phénomène peut se produire tous les trois à quatre ans dans les océans.
« Pour qu'un tsunami se produise en mer Méditerranée, il doit y avoir des raisons à certaines spécifications, la première est la fréquence des séismes forts qui dépassent sept sur l'échelle de Richter et il doit être marin. S'il est terrestre, un tsunami peut se produire, mais à faible degré », a affirmé l'expert.
M. Attafi a précisé qu'un tsunami dépendait, également, de certaines conditions géologiques telles que la grande profondeur de la mer contrairement aux côtes tunisiennes de la Méditerranée, mais conformément à la partie où se trouvent les côtes turques et grecques.

Fort heureusement, il existe plusieurs moyens de prévoir l'arrivée d'un tsunami. Les sismomètres peuvent détecter les secousses sous-marines qui peuvent causer ce genre de phénomène et alerter les autorités compétentes rapidement de ce danger. Il y a, également, les systèmes d'alertes côtières qui peuvent le détecter et déclencher des alarmes afin d'en informer les populations et d'évacuer les zones à risque. Bien évidemment, il existe les simulations qui peuvent prédire la trajectoire et la force d'un tsunami en fonction des informations sismiques et hydrologiques. Mais l'efficacité de l'intégralité de ses systèmes de prévention dépend de la rapidité avec laquelle les informations peuvent être collectées et analysées, ainsi que de la mise en place de systèmes de prévention et d'alerte efficaces.


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