« Le Comité des prisons a raté une occasion de se taire. Il se met dans des situations gênantes, sa crédibilité décroit et il devrait changer la plume qui rédige ses communiqués », a écrit, jeudi 23 mars 2023, l'avocat Samir Dilou, dans un post publié sur les réseaux sociaux. Samir Dilou réagissait ainsi au communiqué publié par le Comité des prisons et de la rééducation publié cet après-midi, concernant les caméras installées dans les cellules des détenus politiques. Le Comité avait affirmé que les caméras de surveillance installées dans les cellules ont été placée en total respect de la loi et des conditions autorisées par l'Instance de protection des données personnelles. Il a expliqué que ces conditions exigent notamment que les caméras filment en temps réel sans enregistrer, ajoutant que tout a été fait en total respect des droits de tous les détenus sans discrimination et afin de les protéger de toute agression, de garantir une intervention rapide en cas d'urgence et de mettre en œuvre les exigences de sécurité de l'unité pénitentiaire dans le strict respect de la loi et des règles en vigueur. L'INPDP, interpelée par le comité de défense des détenus, a réitéré ce qui est paru dans son référentiel relatif à la vidéoprotection. À savoir que : L'installation de vidéoprotection dans les espaces privatifs de liberté ne se justifie que pour la protection et la sécurité des agents de police et des détenus et des personnes en garde à vue. Les lieux autorisés à installer la vidéoprotection sont : les abris de transport, les couloirs des visiteurs, les couloirs menant aux entrées des bâtiments pénitentiaires et centres de détention, les salles de réception, les salles d'attente, les espaces communs des détenus, les espaces dédiés au travail artisanal et au divertissement des détenus, les façades des bâtiments pénitentiaires et centres de détention. Par exception, et de manière limitative certains lieux sont autorisés à être filmés par vidéoprotection à condition que la visualisation se fasse qu'en temps réel et sans enregistrement vidéo : les chambres d'isolement, les détenus présentant des symptômes de maladie neurologiques ou psychologiques, les espaces de couchage et lieux destinés à interroger les détenus ou les prisonniers en garde à vue pour leur protection, les espaces réservés aux visites des détenus et leur entretien avec leurs avocats. L'Instance a donc souligné que la prison d'El Mornaguia devra démonter les caméras et demander une autorisation argumentée de preuves concernant notamment une quelconque maladie psychiatrique des détenus. C'est cette même mention qu'omet totalement le comité des prisons…