Le comité de défense de la présidente du parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a rendu public un communiqué, vendredi 12 janvier 2024, assurant qu'il avait rédigé une requête pour informer les services de la présidence de la République de la corruption commise dans l'affaire d'Abir Moussi. Le comité de défense précise qu'il a décidé de s'adresser à la présidence de la République puisque l'institution s'est autoproclamée comme étant la partie compétente dans la réception des plaintes contre la corruption.
Ainsi, les avocats d'Abir Moussi soulignent avoir déposé une ordonnance sur requête auprès de la présidente du Tribunal de première instance de Tunis pour charger un huissier de justice du dépôt de la requête aux services de la présidence de la République. Cette mesure a été prise tenant compte des abus déjà constatés et ayant conduit à l'arrestation de la présidente du parti alors qu'elle réclamait une simple décharge au bureau d'ordre de la présidence le 3 octobre 2023.
Rappelons que le comité de défense avait contesté l'expert nommé, dont le dossier serait examiné par les services judiciaires du ministère.
Abir Moussi faisait face, initialement, à trois chefs d'accusation : attentat ayant pour but de provoquer le désordre, traitement des données à caractère personnel sans l'autorisation de la personne concernée, et entrave à la liberté du travail. L'accusation a ensuite modifié le chef d'accusation prenant en considération l'ensemble de l'article 72 du Code pénal sur les attentats contre la sûreté intérieure de l'Etat. Dans son article 72 le Code pénal stipule : « Est puni de mort, l'auteur de l'attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d'inciter les gens à s'armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien ».