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Enquête : les deux tiers des enfants tunisiens ne savent pas compter
Publié dans Business News le 14 - 02 - 2024

Les résultats de l'enquête par grappes à indicateurs multiples (Mics), menée sur « La situation de la mère et de l'enfant en Tunisie – 2023 » ont été publiés le 12 février courant. Le rapport a révélé des chiffres édifiants concernant notamment l'éducation des enfants en Tunisie.
Cette enquête a été réalisée par l'Institut national de la Statistique (INS) sous la coordination du ministère de l'Economie et de la Planification avec l'appui technique et financier de l'Unicef et les contributions de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et de la Banque allemande de développement (KfW).

Plus de la moitié des enfants tunisiens n'ont pas accès aux programmes d'éducation préscolaire
Il ressort notamment du rapport de l'enquête que la fréquentation du préscolaire a connu une légère diminution entre 2023 par rapport à 2018. Seulement 47,2% des enfants âgés de 3 à 4 ans bénéficient des programmes d'éducation préscolaire (50,6% en 2018) ce qui signifie que plus de la moitié des enfants en Tunisie n'ont pas accès à ces services.
La région du centre-ouest enregistre le taux le plus faible d'enfants de 3 à 4 ans qui bénéficient de ces services (37,7%) suivie par la région du nord-est (43,3%). Le taux net de fréquentation scolaire des enfants âgés d'un an avant l'âge officiel d'entrée à l'école primaire (5 ans) a légèrement baissé en 2023 (89,3%) par rapport à 2018 (90,3%), sauf en milieu rural, et notamment selon le niveau d'instruction de la mère. Cette fréquentation se répartit comme suit : 86,9% pour les filles et 92% pour les garçons, 77% pour les enfants des familles les plus pauvres et 95,4% pour les plus riches.
54,4% des enfants dont les mères n'ont pas été scolarisées fréquentent ces institutions contre 96,5% de ceux des mères ayant un niveau universitaire. Le taux le plus élevé a été enregistré dans la région du sud-ouest, (97,6%) et le plus bas au centre-ouest (74,2%).
35,4% des enfants en milieu rural fréquentent les institutions de l'éducation préscolaire (contre 27,6% en 2018) (plus de 6 enfants sur 10 en milieu rural n'en bénéficient pas). Seulement 17,4% des enfants issus des familles les plus pauvres bénéficient des programmes de la petite enfance (plus de 8 enfants sur 10 n'en bénéficient pas), comparés à 56,3% des familles les plus riches. Seulement 11,4% des enfants dont les mères n'ont pas été scolarisées fréquentent ces institutions (environ 9 enfants sur10 n'en bénéficient pas) contre 64% de ceux dont les mères ont un niveau universitaire.
La région du centre-ouest enregistre le taux le plus faible d'enfants de 3 à 4 ans qui bénéficient de ces services (37,7%) suivie par la région du Nord-Est (43,3%).
Le taux net de fréquentation scolaire des enfants âgés d'un an avant l'âge officiel d'entrée à l'école primaire (5 ans) a légèrement baissé en 2023 (89,3%) par rapport à 2018 (90,3%), sauf en milieu rural, et notamment selon le niveau d'instruction de la mère. Cette fréquentation se répartit comme suit : 86,9% pour les filles et 92% pour les garçons. 77% pour les enfants des familles les plus pauvres et 95,4% pour les plus riches.
54,4% des enfants dont les mères n'ont pas été scolarisées fréquentent ces institutions contre 96,5% de ceux des mères ayant un niveau universitaire. Le taux le plus élevé a été enregistré dans la région du sud-ouest (97,6%) et le plus bas au Centre-Ouest (74,2%). Un enseignement pré primaire de qualité constitue la base du parcours d'un enfant.
L'Indice de Développement des enfants (IDJE) de moins de 5 ans a connu une baisse en 2023 (76,9%) par rapport à 2018 (82,3%). L'IDJE est moins élevé chez les garçons (74,4%) que chez les filles (79,4%). Le taux le plus élevé des enfants qui sont en bonne voie de développement a été observé dans le nord-ouest (81,6%) tandis que le taux le plus bas a été enregistré dans le Grand Tunis (69,4%).

Une baisse significative du pourcentage des élèves qui achèvent le cycle secondaire
Le taux net de scolarisation primaire a enregistré une baisse au cours de la dernière décennie : 92,2% en 2023, 96,9% en 2018 et 98% en 2012. Au niveau primaire, le taux net de scolarisation est plus élevé auprès des enfants qui résident en milieu rural (93,9%) par rapport au milieu urbain (91,3%). De même, la proportion de scolarisation connait des variations selon le niveau d'instruction des mères : 87,2% pour les mères non scolarisées contre 92,6% pour les mères ayant un niveau supérieur. La pauvreté n'a pas été un obstacle à la scolarisation des enfants issus des ménages les plus pauvres (92,3%) dépassant ainsi le taux de scolarisation des enfants issus des ménages les plus riches (89,5%).
Des écarts significatifs existent selon les régions. Les taux les plus élevés ont été enregistrés dans la région du nord-ouest (97,8%) et les plus bas dans le Grand Tunis (88,4%) et le centre-ouest (88,5%).

Plus des trois quarts (76,5%) des élèves en âge d'être au premier cycle du secondaire fréquentent le collège. Cette proportion a diminué par rapport à celle de 2018 (82%). La fréquentation est nettement meilleure en milieu urbain (80,6%) par rapport au milieu rural (67,4%). Le taux est plus bas chez les enfants dont la mère n'a pas été scolarisée (57,4%) par rapport à ceux dont la mère a un niveau supérieur (89,9%) ainsi que chez ceux issus des ménages les plus pauvres avec 57,2% contre 88,1% pour les plus riches.

Le taux de scolarisation au deuxième cycle du secondaire en 2023 (59,4%) n'a presque pas changé par rapport à 2018 (59,3%). Néanmoins, des écarts significatifs demeurent entre les régions urbaines (64,5%) et rurales (48%), ainsi qu'entre les élèves vivant dans les ménages les plus défavorisés (37,2%) et ceux issus des ménages les plus aisés (77,3%). Ces taux tiennent également compte des jeunes qui suivent une formation professionnelle. Des disparités se manifestent également en fonction du niveau d'éducation des mères (41,7% des enfants de mères non scolarisées contre 79,9% des enfants de mères ayant un niveau universitaire) et en fonction du genre (48,9% pour les garçons contre 69,9% pour les filles). Le taux le plus élevé a été noté dans la région du sud-ouest (70,3%) et le plus bas dans la région du centre-ouest (47,3%).

Le taux d'achèvement du cycle primaire a connu une réduction en 2023 (92,5%) par rapport à 2018 (95%) avec une baisse plus marquée pour les enfants issus des ménages les plus pauvres. De plus, cette proportion est plus élevée chez les filles (94,6%) par rapport aux garçons (90,4%). De même, elle est nettement meilleure en milieu urbain (95%) par rapport au milieu rural (86,7%). Cependant, elle est plus faible chez les enfants issus des ménages les plus pauvres (80,9%) par rapport à ceux des ménages les plus riches (99,5%) ainsi que chez les enfants dont la mère n'a pas été scolarisée (82,8%) par rapport à ceux dont la mère a un niveau universitaire (98%).
Le taux d'achèvement du 1er cycle du secondaire était de 72,8% en 2023 (74,2% en 2018) avec des variations qui restent significatives entre les milieux urbain (79,6%) et rural (58,4%), en fonction du niveau d'instruction de la mère (59,7% pour les enfants dont la mère n'a pas été scolarisée contre 100% pour ceux dont la mère a un niveau supérieur) ainsi que selon le statut socio-économique du ménage (93,5% pour les plus riches contre 46,6% pour les plus pauvres). Le taux d'achèvement s'est par contre amélioré pour les filles (83,8%) alors qu'il a encore baissé pour les garçons (61,5%).
L'enquête a révélé une baisse significative du pourcentage des élèves qui achèvent le cycle secondaire (35,4%) par rapport à 2018 (48,7%), dont 41,3% en milieu urbain et 22,8% en milieu rural. La proportion des élèves issus des familles les plus pauvres ne représente que 12,2% contre 59,4% pour ceux issus des familles les plus riches. Ce taux a presque doublé chez les filles (46,8%) par rapport aux garçons (25,1%) pour lesquels le pourcentage d'achèvement a baissé de 15 points de pourcentage par rapport à 2018 (40,1%). La proportion d'achèvement la plus élevée a été enregistrée dans le grand Tunis (45,2%) et les taux les plus bas dans la région du centre-ouest (22%) suivie par la région du nord-ouest (26,9%).

Seulement 3 enfants sur 10 maîtrisent les compétences de base en calcul
Le pourcentage des jeunes enfants âgés de 7 à 14 ans qui possèdent des compétences de base en lecture a connu une légère baisse en 2023 (64%) par rapport à 2018 (66%). Ce taux varie de manière significative en fonction du milieu de résidence, du niveau d'instruction de la mère, du statut économique des ménages et du sexe de l'enfant. Il est plus élevé en milieu urbain (71,1%) qu'en milieu rural (50,7%) et chez les enfants de mères ayant un niveau universitaire (75,4%) que chez ceux des mères non scolarisées (42,8%).
Le pourcentage des jeunes enfants âgés de 7 à 14 ans démontrant des compétences de base en calcul a légèrement augmenté en 2023 (31,7%) par rapport à 2018 (28,2%). La proportion enregistrée en milieu urbain (34,9%) est plus élevée de celle enregistrée en milieu rural (25,7%). La proportion de maîtrise des compétences de base en calcul chez les enfants issus des familles les plus riches était supérieure (48,6%) à celle des enfants des familles les plus pauvres (19,2%). Elle est également plus importante chez les enfants dont les mères ont un niveau universitaire (41,6%) que ceux dont les mères n'ont pas été scolarisées (16,4%). Seulement 3 enfants sur 10 maîtrisent les compétences de base en calcul.

8 enfants sur 10 subissent une méthode de discipline violente
80,9% des enfants âgés de 1-14 ans ont subi une méthode de discipline violente par leurs mères ou personnes en charge donc 8 enfants sur 10 subissent une discipline violente sous forme de châtiments corporels ou d'agression psychologique par ceux qui sont censés leur fournir protection et soins.
La tranche d'âge où les enfants sont le plus exposés à toute forme de discipline violente est celle des 5-9 ans (86,7%), suivie par celle des 3-4 ans (84,9%). La punition physique grave a baissé de 9,6 points de pourcentage durant les 5 dernières années : 13% en 2023 contre 22,6% en 2018. De même que pour les autres types de punition physique (60,2% en 2023 contre 71,5% en 2018) : 6 enfants sur 10 sont victimes de toutes méthodes de discipline physique. Ce problème touche tous les milieux sociaux et tous les niveaux d'instruction.

Travail des enfants
Au total 4% des enfants de 5 à 17 ans sont impliqués dans le travail dont 3,5% en milieu urbain et 5% en milieu rural. 6,4% de ce groupe proviennent des familles les plus pauvres contre 2,2% des plus riches. 5,5% des enfants qui ne fréquentent pas l'école sont impliqués dans le travail économique ou ménager. Le taux le plus élevé (7,2%) a été observé dans la région du centre-est.


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